Recueil de pédagogie sociale. Lire la pédagogie sociale en ligne

Recommandé par l'Association pédagogique et méthodologique dans les spécialités de l'enseignement pédagogique comme manuel pour les étudiants des établissements d'enseignement supérieur qui étudient dans la spécialité "Pédagogie sociale"

Réviseurs : L.Ya. Oliferenko - docteur en sciences pédagogiques, professeur ;
L.V. Mardakhaev - docteur en sciences pédagogiques, professeur
Shtinova G.N.

APPEL AUX ÉTUDIANTS

Chers étudiants!
Vous avez choisi un métier noble et nouveau pour notre société : celui de pédagogue social. Oui, ce métier est vraiment nouveau en Russie. Ce n'est qu'en 1990 que la spécialité "pédagogie sociale" a été incluse dans le Classificateur des domaines et spécialités de l'enseignement professionnel supérieur, un numéro lui a été attribué; la position correspondante a été introduite dans le répertoire de qualification tarifaire. A commencé la formation pour cette profession.
Dans notre pays, la pédagogie sociale a les mêmes traditions profondes et anciennes que dans d'autres pays du monde. Seulement cette évolution fut plus tortueuse et dramatique, comme, d'ailleurs, toute l'histoire du pays. C'est précisément la raison des principales difficultés de la formation de la pédagogie sociale en tant que nouvelle sphère professionnelle, qui comprend non seulement les institutions et services sociaux et pédagogiques proprement dits, leurs organes de gestion, mais aussi un système de formation de spécialistes, ainsi qu'un centre de recherche base d'activités socio-pédagogiques.
Parmi ces difficultés, on peut attribuer la perte des traditions de miséricorde et de charité dans la société soviétique, l'orientation vers le « bien commun », profondément enracinée dans la conscience publique, avec le plus profond mépris pour l'individu. Surmonter cet "héritage" du socialisme est extrêmement difficile, mais nécessaire, car l'idéologie de la pédagogie sociale exige que la société traite une personne, et avant tout un enfant, comme la valeur la plus élevée, comprenant son destin et le sens de la vie.
De nombreux problèmes de ce type ont déjà été générés par la réalité russe moderne. Son dynamisme, son incohérence, son incertitude font qu'il n'existe aujourd'hui pratiquement aucun groupe social de la population qui se sentirait socialement protégé, prospère et confiant dans son avenir. Tout d'abord, cela concerne les enfants et les jeunes. Cette situation complique les tâches auxquelles sont confrontés les spécialistes dans le domaine de l'éducation sociale, de la protection sociale et de l'aide sociale à l'enfance et à la jeunesse, mais, d'autre part, c'est ce qui crée une demande extrêmement élevée de spécialistes capables d'évaluer de manière professionnelle comment le processus de formation sociale, de développement social et d'adaptation dans la société des jeunes citoyens, à temps pour identifier les problèmes qui se posent sur ce chemin difficile et aider à les résoudre. Il existe également un besoin de spécialistes capables de justifier professionnellement et scientifiquement, de diagnostiquer et de prévoir le développement social de la société, de formuler une politique sociale efficace de l'État à l'égard des plus jeunes, qui viennent d'entrer dans la vie des générations. Mais l'avenir du pays dépend d'eux.
Tout cela explique pourquoi, au stade actuel, la formation de la pédagogie sociale et le système de formation de spécialistes dans le domaine de la pédagogie sociale deviennent si importants.
La pédagogie sociale en tant que domaine scientifique et le cursus correspondant, qui est aujourd'hui l'un des cours phares de la formation professionnelle de nombreux spécialistes du domaine social, est encore relativement jeune. Cependant, on ne peut pas dire que le développement de la pédagogie sociale en Russie est parti de zéro. Les origines de la pédagogie sociale se trouvent dans les travaux de nombreux philosophes domestiques, psychologues, enseignants, tels que N.A. Berdiaev, V.S. Soloviev, L.S. Vygotsky, A.N. Léontiev, K.D. Ushinsky, A.S. Makarenko et d'autres De plus, cette science se développe à l'étranger depuis plus de cent ans.
De nombreux livres traitant de certains problèmes de la pédagogie sociale ont paru à l'époque de son développement officiellement reconnu en Russie. Des scientifiques-enseignants tels que V.G. Bocharova, A.V. Mudrik, V.D. Semenov, Yu.V. Vasilyeva, L.D. Demina, B.Z. Vulfov, R.A. Litvak et d'autres expriment dans leurs œuvres la vision de l'auteur sur les fondements de la pédagogie sociale. Mais il convient de noter que ce domaine en développement de la science pédagogique n'a pas encore clairement défini son sujet et son objet d'étude, ses principales catégories sont discutables, il existe de nombreuses autres questions controversées dans cette science que vous devrez résoudre à l'avenir.
Ce livre présente des matériaux qui sont le résultat de près de quinze ans d'activités d'enseignement et de recherche des auteurs dans le domaine de la pédagogie sociale. Le matériel du manuel est organisé en trois sections: "Introduction au métier de "professeur social"", "Fondements scientifiques de la pédagogie sociale", "Fondements de l'activité socio-pédagogique".
La première section examine les conditions culturelles et historiques de l'émergence de la pédagogie sociale en Russie, les spécificités et les domaines d'activité professionnelle d'un enseignant social, ainsi que les caractéristiques de sa formation professionnelle.
La deuxième section met en évidence les enjeux de la formation de la pédagogie sociale en tant que branche scientifique à l'étranger et en Russie, considère l'objet et le sujet de cette science, qui est encore émergente dans notre pays, le domaine de ses problèmes scientifiques, les principales catégories et principes de cette science, les spécificités de la recherche socio-pédagogique.
La troisième section du livre est consacrée aux fondements de l'activité socio-pédagogique. Cette activité est extrêmement multiforme, a de nombreuses directions et variétés. De plus, beaucoup d'entre eux sont en eux-mêmes si complexes et spécifiques, volumineux dans leur contenu, leurs fonctions, leurs formes, qu'il est presque impossible d'en révéler les caractéristiques et même les fondements les plus généraux dans le cadre d'un seul chapitre. Ces activités d'un pédagogue social comprennent, par exemple, son travail dans un établissement d'enseignement général, des activités préventives dans des établissements d'enseignement général et complémentaire pour enfants et jeunes, etc. Révéler l'essence et les technologies des activités sociales et pédagogiques de ces types est la tâche d'une publication éducative distincte. Et de nombreux manuels de ce type pour les étudiants - les futurs enseignants sociaux ont déjà été publiés aujourd'hui.
Par conséquent, la troisième section du manuel ne traite que de certains problèmes qui surviennent chez les enfants ayant un comportement déviant et délinquant laissés sans soins parentaux, d'autres catégories d'enfants, en fonction de la société dans laquelle se trouve l'enfant : famille, établissements d'enseignement, orphelinats et refuges. , établissements pénitentiaires (colonies éducatives, centres d'isolement temporaire), etc. Le choix des domaines d'activité sociale et pédagogique, qui sont présentés dans cette section du manuel, a été déterminé principalement par le fait qu'ils ne sont pas effectivement pris en compte dans d'autres manuels sur pédagogie sociale, bien que dans les activités pratiques, de nombreux éducateurs sociaux doivent résoudre de tels problèmes.
À la fin de chaque chapitre se trouvent des questions pour un travail indépendant, ainsi que de la littérature sur ce sujet.
Les auteurs expriment l'espoir que ce livre éducatif aidera les étudiants non seulement à maîtriser les concepts de base de la pédagogie sociale, mais aussi à être créatifs dans la compréhension et la résolution des problèmes importants de cette science.
En conclusion, je tiens à exprimer ma gratitude à Lyudmila Yakovlevna Oliferenko, une scientifique et enseignante qui a été à l'origine de l'introduction de la pédagogie sociale en Russie et qui m'a inspiré à explorer ce domaine scientifique nouveau, et donc mystérieux, intéressant et attrayant. . Je lui suis doublement reconnaissant, car elle a accepté d'agir en tant que réviseur de ce manuel.
Je voudrais également exprimer une gratitude particulière au deuxième relecteur du livre, docteur en sciences pédagogiques, le professeur Lev Vladimirovitch Mardakhaev, qui a lu attentivement le manuscrit et a aidé les auteurs à lever certains des doutes qui ont surgi lors de sa rédaction avec ses remarques critiques. .
Les auteurs sont également reconnaissants aux scientifiques qui ont exprimé leur volonté de donner un examen critique du manuel - ce sont des docteurs en sciences pédagogiques, les professeurs Nazarova Natalya Mikhailovna de Moscou et Litvak Rimma Alekseevna de Tcheliabinsk.
Dans leur travail sur le manuel, les auteurs se sont appuyés sur le matériel de chercheurs et d'enseignants de différentes universités, à qui ils expriment également leur profonde gratitude - M.A. Belyaeva, T.S. Dorokhova, E.Ya. Tichtchenko, B.P. Diakonov.
En outre, les auteurs expriment leur profonde gratitude et leur appréciation aux étudiants de plusieurs universités qui ont écouté nos conférences, participé activement à des séminaires et des cours pratiques, et ont également rédigé et soutenu des thèses et des mémoires de maîtrise en pédagogie sociale.
MA Galagouzova,
professeur, docteur en sciences pédagogiques

Section I
INTRODUCTION AU MÉTIER "PROFESSEUR SOCIAL"

Chapitre 1
PRÉREQUIS CULTURELS ET HISTORIQUES À L'ORIGINE DE LA PÉDAGOGIE SOCIALE EN RUSSIE

La Miséricorde, la Charité et la Charité comme Traditions Culturelles et Historiques des Activités Sociales et Pédagogiques. Étapes du développement de la charité pour les enfants en Russie. Introduction de la profession "professeur social" en Russie.

La Miséricorde, la Charité et la Charité comme Traditions Culturelles et Historiques des Activités Sociales et Pédagogiques. La théorie et la pratique de la pédagogie sociale sont étroitement liées aux traditions et caractéristiques historiques, culturelles et nationales du peuple, dépendent du développement socio-économique de l'État, s'appuient sur des idées religieuses, morales et éthiques sur l'homme et les valeurs humaines.
Si l'on parle de pédagogie sociale comme d'un domaine d'activité pratique, il faut alors distinguer clairement entre l'activité sociale et l'activité pédagogique comme une variété officiellement reconnue de activité professionnelle, d'une part, et comme une réalité concrète, réelle activités d'organisations, d'institutions, de citoyens individuels pour fournir une assistance les personnes qui en ont besoin, d'autre part.
L'activité socio-pédagogique en tant que profession, qui implique la formation ciblée de spécialistes capables d'apporter une aide qualifiée aux personnes ayant besoin d'un soutien social, pédagogique, moral et psychologique, n'existait pas dans notre pays jusqu'à récemment. Quant à l'activité réelle de la société en faveur des personnes défavorisées, et principalement des enfants, elle a de profondes racines historiques en Russie.
Je dois dire que tout au long du développement de la civilisation humaine, toute société, d'une manière ou d'une autre, a été confrontée au problème de l'attitude envers ceux de ses membres qui ne peuvent assurer de manière indépendante leur pleine existence : les enfants, les personnes âgées, les malades, qui ont des déviations physiques ou développement mental et autres. L'attitude envers ces personnes dans différentes sociétés et états à différents stades de leur développement était différente - de la destruction physique des personnes faibles et handicapées à leur intégration complète dans la société, qui était déterminée par la position axiologique (valeur) caractéristique de cette société, c'est-à-dire le système des représentations préférées stables, significatives, ayant de la valeur pour les membres de la société. La position axiologique, à son tour, est toujours déterminée par l'organisation politique, ainsi que par les visions idéologiques, socio-économiques et morales de la société.
L'histoire du peuple russe montre que dans sa culture, même à l'époque tribale, des traditions d'attitude humaine et compatissante envers les personnes faibles et défavorisées ont commencé à être établies, et en particulier envers les enfants, comme les plus sans défense et les plus vulnérables d'entre eux. Avec l'adoption du christianisme en Russie, ces traditions se sont consolidées sous diverses formes de miséricorde, de charité et de bienfaisance qui existaient à toutes les étapes du développement de la société russe et de l'État.
Malgré le fait que les mots «charité», «miséricorde» et «charité», à première vue, sont très proches dans leur sens, ils ne sont pas synonymes.
baisser les yeux signifie « prendre soin, faire attention, miséricorde ; caresse". Évidemment, ce concept exprime au maximum l'essence de l'aide apportée aux enfants. Pour la première fois, on le trouve dans la "Prière de Daniel l'Aiguiseur": "Si quelqu'un regarde une personne avec tristesse, comment boire de l'eau froide par une chaude journée." Le concept de «charité» a commencé à être activement utilisé dans la littérature russe à partir du XVIIe siècle. au sens de « attention favorable, patronage ; surveillance, soins, soins. Cependant, dans la pratique de l'assistance, la charité envers les nécessiteux, en particulier les enfants, existe en Russie depuis l'Antiquité, bien avant l'adoption du christianisme.
Miséricorde- il s'agit d'une volonté d'aider quelqu'un par philanthropie, compassion ou, selon la définition de V. Dahl, "amour en acte, volonté de faire du bien à tous". Dès sa fondation, l'Église orthodoxe russe a proclamé la miséricorde comme l'un des moyens les plus importants d'accomplir le commandement chrétien fondamental : « Aime ton prochain comme toi-même ». De plus, la miséricorde en tant qu'amour actif du prochain, par lequel s'affirme l'amour de Dieu, aurait dû s'exprimer non seulement dans la compassion, la sympathie pour les souffrants, mais dans une aide réelle pour eux. Dans la société russe ancienne, la mise en œuvre pratique de ce commandement était généralement réduite à l'obligation de faire l'aumône à ceux qui en avaient besoin. À l'avenir, d'autres formes de manifestation de la miséricorde se sont développées, dont la plus significative est la charité.
Charité implique la fourniture par des individus ou des organisations d'une assistance gratuite et, en règle générale, régulière aux personnes dans le besoin. Née comme la manifestation d'une attitude miséricordieuse envers le prochain, la charité est devenue aujourd'hui l'une des composantes les plus importantes de la vie sociale de presque tous les États modernes, qui ont leur propre cadre juridique et diverses formes d'organisation. Cependant, dans chaque pays, le développement de la charité a ses propres caractéristiques historiques.

Étapes du développement de la charité pour les enfants en Russie. Les chercheurs identifient plusieurs étapes dans le développement de l'aide sociale et pédagogique en Russie. Dans le même temps, différents chercheurs proposent différentes périodisations en fonction du critère qu'ils choisissent.
Si le sujet principal de l'assistance (communauté, prince, église, État, particuliers ou organisations publiques) sert de critère de périodisation, on peut alors distinguer sept étapes principales de l'origine, de la formation et du développement de la charité pour enfants en Russie.

Étape I - du VI au IX siècle.
C'est la période la plus ancienne de l'histoire de nos ancêtres. A partir du 6ème siècle diverses informations apparaissent dans les sources byzantines, selon lesquelles les Slaves vivaient sur le territoire du Danube à la Vistule et étaient divisés en 3 groupes. L'un de ces groupes - "Antes" - vivait dans l'entre-deux du Dniestr et du Dniepr et, peut-être, était l'ancêtre des Slaves orientaux. Aux VIII - IX siècles. inclure des descriptions détaillées de l'organisation de la vie et de la vie des unions tribales slaves contenues dans le conte des années passées.
Malgré les difficultés liées à la base source, nous pouvons juger des différentes formes de charité pour les enfants qui existaient déjà dans les communautés slaves à cette époque. L'aide a été fournie à la fois de manière organisée - par la communauté dans son ensemble, et spontanée - par ses membres individuels.
L'attention des Slaves à l'éducation est attestée par les monuments littéraires païens les plus anciens, tels que le Livre de Veles, créé aux VIIIe-IXe siècles. à Novgorod, contenant des textes sur le passé ancien des ancêtres des Slaves. L'un des textes raconte comment le légendaire Ilur a appris à ses enfants non seulement à lire et à écrire, mais aussi à "se laver, s'endurcir, être inébranlables dans les batailles", ce qui était sans aucun doute nécessaire à cette époque difficile, pleine de batailles et d'épreuves. En outre, le livre accorde une attention particulière à l'éducation des enfants aux compétences de diligence, à la compréhension de la nécessité de se souvenir de leurs ancêtres, de rester ensemble et de résoudre les problèmes avec le monde entier.
L'attitude humaine envers les enfants n'est pas apparue immédiatement. L'attitude envers les enfants était initialement négative, car ils étaient perçus comme un fardeau. Par conséquent, nous rencontrons un phénomène tel que le meurtre légalisé - "l'infaticide". Le plus souvent, les enfants en tant qu'êtres purs et sans péché étaient sacrifiés.
Les premières formes d'"orphelins" sont associées à des formes d'esclavage domestique. Selon certains chercheurs, l'esclavage domestique est né d'une coutume répandue, selon laquelle les hommes adultes capturés étaient tués et les femmes et les enfants étaient donnés à l'une des familles de la tribu. C'était une sorte d'institution pour la protection et la préservation de la vie de l'enfant.
Parmi les formes d'assistance communautaire organisée, la coutume de transférer un orphelin de maison en maison pour le nourrir s'est imposée afin, d'une part, de fournir à l'enfant tout le nécessaire, et d'autre part, de ne pas imposer aux familles la responsabilité pour lui. Un orphelin peut également être nommé "parents publics", qui l'accueillent dans la famille jusqu'à ce qu'il obtienne son indépendance économique. Si un orphelin avait un foyer, la communauté s'opposait à son adoption. Dans ce cas, il s'est de nouveau retrouvé sous la garde de toute la communauté et s'appelait "vyhovanets" ("vyhovyvat" - éduquer) ou "un an" ("un an" - nourrir).
La coutume d'organiser des "aides" ou des "habillages en paix" - travail paysan en commun pour aider quelqu'un est bien connue. En particulier, une aide pourrait être fournie aux familles dont les parents sont malades ou, pour une autre raison, ne peuvent pas s'acquitter pleinement des tâches ménagères. À l'heure convenue, les membres de la communauté se sont réunis pour aider ceux qui avaient besoin de semer ou de récolter. De plus, si nécessaire, ils venaient à la maison pour chauffer le poêle, nourrir le bétail, ranger et s'occuper des enfants.
Les formes individuelles d'assistance dans les communautés slaves comprennent «l'adoption» - l'adoption, l'admission dans le cercle familial de personnes incapables de résoudre de manière indépendante les problèmes de maintien de la vie. Il s'agissait notamment d'enfants qui, pour diverses raisons, se sont retrouvés sans protection parentale. Le plus souvent, un orphelin était « adopté » dans une famille où il n'y avait pas d'héritier ou il était difficile pour les personnes âgées de gérer le ménage. Ainsi, l'enfant a reçu l'attention, la caresse, l'entretien de la propriété nécessaires, et il a, à son tour, dû honorer ses nouveaux parents, les aider aux travaux ménagers et a été obligé de les enterrer.
Depuis l'Antiquité, la coutume de l'aumône existe dans la communauté slave. Les objets d'aumône étaient souvent des enfants (orphelins ou issus de familles à faible revenu). Cette coutume peut encore être retracée dans les rituels de Noël et du mardi gras. Ainsi, à Noël et à Maslenitsa, les enfants vont de maison en maison et chantent des chansons festives qui, en plus de glorifier les propriétaires et les souhaits de richesse, de santé, etc., contiennent une demande (parfois même une menace exprimée sous forme de bande dessinée) pour fournir de la nourriture ou de l'argent : « Tatie, ne sois pas avare, partage la galette au beurre ! » ; « Ne me donnez pas de tarte, nous sommes une vache par les cornes ! etc.
Les propriétaires n'ont jamais refusé à ceux qui ont demandé. Refuser dans ce cas signifie apporter le malheur à votre maison pendant une année entière. Et vice versa, plus vous donnez généreusement au chanteur, plus les enfants mangent des crêpes Shrovetide, plus l'année prochaine sera réussie.
Et pourtant, durant cette période, c'est la communauté qui fait l'objet principal de l'assistance, et en particulier la charité des enfants. La philosophie de vie de la communauté païenne évoquait certaines formes de soutien et de protection dans les activités sociales, économiques et religieuses de nos ancêtres. Il convient de noter que la base de cette assistance était le principe du "mutuellement" ou "vous à moi - je à vous". Le mode de vie communautaire a fait apparaître chez les Slaves des caractéristiques telles que le collectivisme, le corporatisme. Ils ont aidé, sachant que si quelque chose arrivait, ils les aideraient. Et cette confiance a été le principal stimulant pour aider.
Cependant, avec l'avènement de l'État parmi les Slaves, la communauté s'estompe progressivement, laissant la place d'abord aux princes, et après l'adoption du christianisme, à l'église. Mais cela ne signifie pas que les formes d'aide communautaire ont disparu. Ils ont persisté et sont restés extrêmement importants pour les paysans russes jusqu'au XXe siècle.

Phase II - du X au XV siècles.
Pendant cette période, la charité commençait avec les activités des princes, des particuliers et de l'Église et n'était pas incluse dans les devoirs de l'État.
Il n'y a pratiquement aucune information sur les activités caritatives des premiers princes russes : Rurik, Oleg, Igor et Olga. Mais avec l'adoption du christianisme en Russie, une tradition d'aide obligatoire aux personnes dans le besoin s'est établie, car l'un des principaux commandements chrétiens - «aime ton prochain» - s'exprime dans l'amour actif ou l'aide à ton prochain. « Prenez soin des pauvres, habillez les nus, nourrissez les affamés, Dieu a pris soin des orphelins. Ces commandements ont déterminé pendant de nombreuses années les personnes nécessiteuses et les voies de leur charité.
Ce n'est donc pas un hasard si le grand-duc Vladimir Ier, le baptiste, communément appelé le "Soleil rouge", est devenu célèbre pour ses bonnes actions et son attitude miséricordieuse envers les nécessiteux. Étant par nature un homme à l'âme large, il exhortait les autres à prendre soin de leur prochain, à être miséricordieux et patient, et à faire de bonnes actions. Vladimir a jeté les bases et mis en œuvre un certain nombre de mesures pour initier les Russes à l'éducation et à la culture. Il a créé des écoles pour l'éducation des enfants nobles, bourgeois et pauvres, voyant dans l'éducation des enfants l'une des principales conditions du développement de l'État et de la formation spirituelle de la société.
Depuis le règne du prince Vladimir Ier, l'activité législative en Russie a également été activée. En particulier, il a créé la première «Charte sur le soin et la surveillance des gens d'Église» en 996. Ce document a distingué à la fois le sujet principal de la charité pour les nécessiteux - l'Église, et les objets - les pauvres, les pauvres, les veuves, " vieilli". Quant aux enfants, ils n'ont pas été distingués comme objet de charité indépendant en raison des idées d'alors sur l'enfant comme un être faible, inférieur et incomplet, et, par conséquent, nécessitant les soins obligatoires d'un adulte. Cependant, le Pilot Book (un code de lois civiles publié en 1650 sous le règne du tsar Alexei Mikhailovich) déclarait que le prince Vladimir I Svyatoslavich obligeait l'église à payer la dîme (10% des fonds reçus des revenus princiers, et plus tard des revenus des tous les assujettis) pour fonder des refuges, des hospices et des orphelinats.
Le prince Iaroslav Vladimirovitch, qui a accédé au trône en 1016, a poursuivi les activités législatives de son père. Pendant son règne en Russie, en plus de la nouvelle "Charte de l'Église", le premier ensemble de lois "Vérité russe" est apparu, ensuite élargi et finalisé par ses enfants et petits-enfants. Huit lois de Russkaya Pravda ont été consacrées aux problèmes de protection de l'enfance. Oui, et le prince Yaroslav lui-même a beaucoup fait pour la charité des enfants nécessiteux. Il a créé une école d'orphelins, où il a enseigné à 300 jeunes hommes à ses propres frais. Les activités des princes étaient un exemple pour leurs sujets.
A la fin du XI - début du XII siècle. La Russie est entrée dans une période de fragmentation féodale, accompagnée d'inimitiés princières et de guerres intestines. Les guerres entraînent toujours un grand nombre de problèmes sociaux. Bien sûr, ces problèmes devaient être résolus. Dès lors, les activités caritatives des princes acquièrent de nouvelles caractéristiques. Les princes particuliers sont désormais contraints de prendre des mesures pour surmonter les conséquences des razzias : restaurer les villes détruites, enterrer les morts, soigner les estropiés, les veuves, les orphelins. La charité était encore exercée par les princes principalement par l'aumône.
À cet égard, il convient de mentionner les activités de Vladimir Monomakh, l'un des derniers grands princes de la Russie unie de Kiev. Il a beaucoup fait pour éviter les conflits. En particulier, en 1097, à son initiative, les princes apanages se réunissent en congrès dans la ville de Lyubech et proclament : « Chacun garde sa patrie ». Si l'un des princes attaquait les biens d'autrui, les autres pouvaient s'unir et tous ensemble punir le contrevenant à la loi. Vladimir Monomakh lui-même a servi d'exemple de piété, d'amour du prochain pour ses sujets. Dans son Enseignement aux enfants, il a légué à ses descendants de vivre en harmonie, de garder les commandements du Christ : n'oubliez pas les pauvres, donnez à l'orphelin et à la veuve, abreuvez et nourrissez les pauvres, honorez l'invité, protégez les faibles . La sœur de Vladimir Monomakh, Anna, a fondé une école pour filles à Kyiv, qu'elle a non seulement soutenue à ses propres frais, mais a également enseigné l'alphabétisation et l'artisanat.
Mais la question de savoir qui devrait être le principal soutien social dans la vie terrestre et spirituelle d'un habitant simple et noble de Kievan Rus - le grand-duc, l'église orthodoxe ou le sorcier païen - n'a pas été décidée si simplement et pas du jour au lendemain. L'affirmation du christianisme est allée dans la lutte contre le paganisme. Pendant plusieurs siècles, la Russie a vécu dans des conditions de double foi - l'imbrication de rituels païens et chrétiens, qui se remarque encore aujourd'hui. L'église resta longtemps un phénomène urbain qui n'affecta pas la vie des villages perdus dans les forêts, où dominait le paganisme.
Cependant, dans une période difficile de troubles civils et de guerres, alors qu'apparaissaient un grand nombre de personnes qui avaient besoin d'une aide matérielle et morale, c'est l'Église qui a assumé cette noble mission. Il a inspiré le peuple russe à lutter pour le renouveau national et était extrêmement important pour préserver la spiritualité inhérente du peuple, sa foi en la bonté, et ne lui a pas permis de s'aigrir et de perdre ses directives et ses valeurs morales. L'Église a créé un système de paroisses et de monastères, où les pauvres et les souffrants, les démunis, les brisés physiquement et moralement trouvaient refuge. Contrairement à l'Église d'Occident, qui voyait sa principale tâche caritative dans le soin des pauvres et des faibles, c'est-à-dire en leur donnant un toit et de la nourriture, l'Église russe s'est chargée d'accomplir les trois fonctions les plus importantes : la charité, l'éducation et le traitement. .

Anatoly Viktorovich Mudrik (4 septembre 1941) - Membre correspondant de l'Académie russe de l'éducation, docteur en sciences pédagogiques, professeur au Département de pédagogie sociale et de psychologie de la Faculté de pédagogie et de psychologie de l'Université pédagogique d'État de Moscou.

Enfant, il lisait beaucoup, car il y avait une riche bibliothèque dans la maison de ses parents, et il était souvent présent aux réunions avec les personnes les plus intéressantes - les invités de ses parents : écrivains, historiens, personnalités publiques.

Après avoir été diplômé de l'école, Mudrik est entré à la Faculté d'histoire et de philologie de l'Institut pédagogique. Dès le début de ses études à l'université, Anatoly Viktorovich s'est intéressé non seulement aux moyens de transférer efficacement les connaissances, non seulement en histoire, mais également aux problèmes d'éducation des enfants.

Plus tard, il y a eu du travail dans le camp panrusse "Orlyonok" (conseiller, chef du bureau méthodologique), dans une école expérimentale de jour prolongé dans un microdistrict de Moscou (professeur d'histoire et organisateur d'activités parascolaires).

À chaque fois, Anatoly Viktorovich a non seulement communiqué de manière créative avec les enfants, mais a également analysé ses activités, les processus de développement des enfants et lu de la littérature scientifique. C'est pourquoi son admission à l'école doctorale était une démarche naturelle et naturelle.

Sur la base de nombreuses années de recherche théorique, empirique et expérimentale, A.V. Mudrik a créé des concepts pédagogiques originaux et extrêmement productifs sur la personnalité et la communication, la socialisation et l'éducation sociale.

Depuis 1972, il a enseigné des cours à l'Institut d'études supérieures des professeurs de pédagogie et de psychologie des universités et instituts du pays. Il a développé et testé des programmes originaux pour un certain nombre de cours et de cours spéciaux : "Pédagogie sociale", "Méthodes générales d'éducation", "Méthodes du travail éducatif au secondaire", "Pédagogie et psychologie du développement de la personnalité", "La communication comme facteur d'éducation", "Formation sociale et éducation de la personnalité". Tous sont recommandés pour les instituts pédagogiques.

Après seize ans de travail à l'Académie des sciences pédagogiques de l'URSS, Anatoly Viktorovich a commencé à enseigner à l'université.

Sous la direction d'Anatoly Viktorovich, plus de trente thèses de doctorat ont été préparées et soutenues. Il est consultant scientifique pour neuf thèses de doctorat (dont quatre ont déjà été soutenues avec succès), membre de deux conseils spécialisés à l'Université pédagogique d'État de Moscou.

Vingt-sept livres et plus de trois cent cinquante articles sont lus avec intérêt par des enseignants en exercice, des chercheurs, des étudiants diplômés, des doctorants, des étudiants et des écoliers, non seulement en russe, mais aussi dans les langues des anciennes républiques soviétiques. (kirghize, moldave, letton, lituanien, estonien), ainsi qu'en langues européennes (anglais, espagnol, allemand, portugais).

Livres (5)

La communication dans le processus d'éducation

Le manuel est consacré aux problèmes de socialisation et d'éducation. Il propose une approche pédagogique de l'individu, discute des moyens de mettre en œuvre une approche personnelle en éducation et accorde une attention particulière au rôle de la communication dans la socialisation et l'éducation, caractérise les caractéristiques de la communication chez les élèves des plus jeunes, des adolescents et des jeunes.

L'éducation est caractérisée dans le livre de plusieurs manières: dans le contexte de la socialisation, en tant qu'institution sociale, ses différents types - familial, religieux, social et dissocial. Une large place est consacrée à la scolarisation des lycéens.

Le manuel est destiné aux enseignants, aux étudiants, aux parents, ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent aux problèmes de l'éducation.

Socialisation humaine

Le manuel analyse l'histoire de la formation de la socialisation en tant que domaine de recherche interdisciplinaire; les principaux concepts de socialisation développés par les scientifiques nationaux et étrangers sont caractérisés.

Conformément à l'approche sujet-sujet de la socialisation d'une personne dans la société, l'essence et les caractéristiques universelles du processus de socialisation sont révélées; l'influence de divers facteurs sur la socialisation de l'individu est montrée; considérée comme un objet, un sujet et une victime de la socialisation.

Pour les étudiants des établissements d'enseignement supérieur spécialisés dans le domaine de la psychologie, de la sociologie, étudiant dans la spécialité "Pédagogie sociale".

pédagogie sociale

Le manuel examine l'éducation dans le contexte de la socialisation : il montre l'influence de divers facteurs sur le développement des enfants, des adolescents et des jeunes ; les systèmes éducatifs étatiques, régionaux, municipaux et locaux sont caractérisés ; révèle les caractéristiques et le contenu des types d'éducation familiale, religieuse et correctionnelle; la méthodologie de l'éducation sociale dans les établissements d'enseignement est présentée.

Problèmes socio-pédagogiques de la socialisation. Monographie

La monographie du célèbre chercheur-enseignant russe Anatoly Viktorovich Mudrik est consacrée au problème important de la socialisation des jeunes générations dans les conditions socioculturelles modernes de la Russie.

Conformément à l'approche sujet-objet, les caractéristiques essentielles et universelles du processus de socialisation humaine dans la société sont révélées, l'influence de divers facteurs sur la socialisation d'une personne, caractérisée comme objet, sujet et victime de la socialisation, est montré. Une attention particulière est portée à la formulation et à l'exposé du problème socio-pédagogique de la socialisation sous l'angle du rapport entre traditions et innovations.

L'ouvrage est destiné aux chercheurs scientifiques dans les domaines de la pédagogie, de la psychologie, de la sociologie et d'autres branches sociales et humanitaires du savoir, aux étudiants, bacheliers, masters, doctorants, doctorants de spécialités sociales et pédagogiques.

Prof. Savoir-faire et inspiration

Le livre expliquera aux lycéens le métier complexe et difficile d'enseignant, d'éducateur, ce qu'il impose à une personne qui décide de devenir enseignant, comment vous pouvez vous essayer à ce métier tout en étudiant à l'école, comment vous préparer de manière ciblée vous-même pour le travail d'éducateur, comment connaître vos capacités, les opportunités pour cette activité professionnelle.

Le livre contient de nombreuses méthodes de jeu visant à la connaissance de soi et à l'auto-éducation, qui peuvent être utiles aux étudiants des instituts pédagogiques et aux jeunes enseignants.

© Mardakhaev L.V., 2011

© Mardakhaev L. V., 2013, avec modifications

© Maison d'édition RSSU, 2013

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Avant-propos

Ce manuel a été élaboré conformément aux normes éducatives de l'État fédéral pour l'enseignement professionnel supérieur de troisième génération et vise à préparer les étudiants au soutien psychologique et pédagogique de l'enseignement préscolaire, général, complémentaire et professionnel ; enfants handicapés dans une éducation spéciale et inclusive.

Lors de la divulgation du contenu du manuel, une orientation vers les réalisations modernes dans le domaine de la pédagogie sociale est assurée. Après avoir étudié le matériel, les étudiants auront une idée générale de la pédagogie sociale en tant que science, des caractéristiques de la mise en œuvre des technologies sociales et pédagogiques dans le travail avec certaines catégories d'enfants et d'adolescents, de jeunes, de leurs parents, en tenant compte des spécificités de la sous-culture et les besoins de la culture.

Les principales sections du manuel sont liées à la compréhension du social dans l'individu, la pédagogie de l'environnement, l'essence de l'éducation sociale et l'accompagnement socio-pédagogique.

Dans les conditions modernes, il existe plusieurs approches pour comprendre l'essence et le contenu de la pédagogie sociale. Dans le manuel, il est présenté sur la base d'une étude approfondie de l'orientation sociale en pédagogie et de l'identification de sa spécificité dans le système d'activité socio-pédagogique. Le matériel reçu a permis de mettre en évidence les aspects les plus importants qui déterminent le contenu de la pédagogie sociale et, conformément à eux, les sections du cours de formation.

La première section est consacrée à l'exposé des fondements théoriques et méthodologiques de la pédagogie sociale. Il examine les origines de la formation de la pédagogie sociale, son essence (but, objet et sujet, fonctions, tâches principales), les principes méthodologiques de la pédagogie sociale.

La seconde - pédagogie sociale de la personnalité - révèle les aspects socio-pédagogiques du développement, de l'habilitation et de la socialisation d'une personne à différents âges, les sources et les moteurs de la socialisation, les causes de la désocialisation, les problèmes de sa prévention et de son dépassement. La section comprend également des questions liées à l'éducation sociale d'une personne.

La troisième section est consacrée à la pédagogie sociale de l'environnement. Il examine les possibilités socio-pédagogiques de la socio-pédagogie, ainsi que les facteurs de l'environnement immédiat qui affectent de manière significative la socialisation.

La quatrième section met en évidence les fondements socio-pédagogiques des activités d'un travailleur social. Il dévoile leurs technologies socio-pédagogiques, ainsi que les caractéristiques de leur mise en œuvre dans l'accompagnement socio-pédagogique, l'accompagnement de la personne et de sa famille dans diverses situations de vie, dans le travail auprès de diverses catégories de personnes.

La formation se termine par un volet qui révèle l'essence de la longévité professionnelle et la culture pédagogique d'un travailleur social.

V. V. Sizikoea, docteur en sciences pédagogiques

Section I. Fondements théoriques de la pédagogie sociale

Chapitre 1. Aspect socio-pédagogique du travail social

Le développement de la direction sociale dans la pédagogie a contribué à la formation d'une branche spéciale de la théorie et de la pratique - la pédagogie sociale. Déterminer son essence, son objet, son contenu, ses principales tâches et fonctions permettra de mieux cerner sa place et son rôle dans le travail social.

Après avoir étudié le chapitre 1, le bachelier doit :

connaître:

- aspect socio-pédagogique du travail social ;

- finalité, principales fonctions et tâches, concepts, catégories de pédagogie sociale ;

être capable de:

- utiliser l'appareil conceptuel de la pédagogie sociale dans l'analyse des phénomènes du travail social ;

posséder:

– l'appareil conceptuel de la pédagogie sociale pour l'analyse du travail social.

Le sujet prévoit l'examen des questions suivantes :

– pédagogie sociale et travail social, leur relation ;

– l'essence et le contenu de la pédagogie sociale en tant que savoir, théorie et pratique spécifiques ;

- but, principales fonctions et tâches de la pédagogie sociale.

1.1. Pédagogie sociale et travail social, leur relation

Depuis le début des années 90 du XXe siècle. des institutions de travail social et de pédagogie sociale ont été créées en Russie. Tant dans la pratique mondiale qu'en Russie, une relation étroite s'est développée entre eux. L'aspect socio-pédagogique du travail social est dû aux facteurs suivants :

– activité professionnelle d'un spécialiste du système « personne à personne » : interaction avec un client, avec un groupe, capacité à travailler en équipe ;

– la nécessité de transformer l'objet du travail social (le client) en sujet de résolution de ses problèmes sociaux ;

– l'utilisation des technologies socio-pédagogiques dans le processus d'activité professionnelle.

La pratique de l'interaction entre un travailleur social (spécialiste du travail social) et un éducateur social dans le système de protection sociale de la population a donné lieu à une sagesse aphoristique : « un éducateur social n'est peut-être pas un travailleur social, mais un travailleur social ne peut qu'être un éducateur social.

Les principales raisons de ce paradoxe.

Premièrement, l'institut de pédagogie sociale n'a pas été largement développé en Europe et en Amérique. A l'étranger, il est considéré comme faisant partie du travail social. Parallèlement, l'Association internationale de pédagogie sociale, qui se trouve à Copenhague (Danemark), considère la pédagogie sociale comme une théorie et une pratique de travail avec une personne dans un environnement social (avec des toxicomanes, des alcooliques, des "enfants des rues", etc.). En Russie, la théorie du travail social se développe sur la base de sa propre expérience, ainsi que du traitement et de l'adaptation de l'expérience étrangère aux conditions russes.

Deuxièmement, en Russie, les institutions de travail social et de pédagogie sociale se sont formées simultanément. Au stade initial, certains théoriciens (Valentina Georgievna Bocharova) pensaient que le travail social domestique diffère du travail social américain en ce qu'il met l'accent sur l'activation de la personne elle-même dans la résolution de ses problèmes sociaux. C'est l'essence de la pédagogie du travail social - la pédagogie sociale.

Troisièmement, cette approche de la pédagogie sociale comme la pédagogie du travail social est soutenue par quelques experts étrangers. Ils le comprennent, et pourtant ils confondent l'essence du travail social et de la pédagogie sociale, qui diffèrent par leur finalité, leur objet et leur sujet (tableau 1).

Tableau 1. Spécificité du travail social et de la pédagogie sociale

En pratique, un éducateur social résout souvent les problèmes du travail social. Sinon, il est extrêmement difficile d'atteindre l'efficacité de l'activité socio-pédagogique. Cela est particulièrement vrai lorsque vous travaillez avec des enfants, avec des familles qui élèvent des enfants. Pour résoudre leurs problèmes sociaux, les spécialistes du travail social et de la pédagogie sociale doivent s'appuyer sur leur propre formation professionnelle.

Dans certaines manifestations, le travail social et la pédagogie sociale peuvent coïncider, se croiser, mais dans d'autres non, c'est-à-dire qu'ils réalisent leurs objectifs par leurs propres méthodes et moyens. C'est pourquoi les fonctions de travailleur social sont parfois incluses dans les devoirs fonctionnels d'un pédagogue social.

Pédagogie sociale. Mudrik AV

6e éd., révisée. et supplémentaire - M. : 2007. - 224 p.

Le manuel examine l'éducation dans le contexte de la socialisation : il montre l'influence de divers facteurs sur le développement des enfants, des adolescents et des jeunes ; les systèmes éducatifs étatiques, régionaux, municipaux et locaux sont caractérisés; révèle les caractéristiques et le contenu des types d'éducation familiale, religieuse et correctionnelle; la méthodologie de l'éducation sociale dans les établissements d'enseignement est présentée.

Pour les étudiants des établissements d'enseignement supérieur pédagogique. Peut être utilisé par les étudiants des collèges pédagogiques.

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TABLE DES MATIÈRES:
Chapitre I. La pédagogie sociale comme matière 3
Chapitre II. La socialisation comme phénomène socio-pédagogique 8
Chapitre III L'homme en voie de socialisation 22
Chapitre IV. Méga facteurs de socialisation 34
Chapitre V. Les principales sources d'influence des macro-facteurs sur la socialisation 39
§ 1. Pays v 39
§ 2. Ethnos 41
§ 3. Société 46
§ 4. État 56
Chapitre VI. Les principales composantes de l'influence des mésofacteurs sur la socialisation humaine 62
§ 1. Régions 62
§ 2. Médias de masse 66
§ 3. Sous-cultures 71
§ 4. Type de règlement 78
4.1. Établissements ruraux 78
4.2. Ville 80
4.3. Petite ville 85
4.4. Village 87
4.5. Système municipal d'éducation sociale 89
Chapitre VII. L'éducation dans le contexte des microfacteurs de socialisation 95
§ 1. Famille 95
§ 2. Quartier SW
§ 3. Groupes de pairs 105
§ 4. Ordinateur 111
§ 5. Organisations 118
5.1. Définition et caractéristiques d'une organisation 118
5.2. Organisations éducatives 119
5.3. Organisations publiques et privées 126
5.4. Organisations religieuses 128
5.5. Organisations bénévoles 132
5.6. Les organisations contre-culturelles comme facteur de désocialisation... 136
§ 6. Microsociété 140
Chapitre VIII. Création de conditions pour l'orientation spirituelle et de valeur d'une personne dans les organisations éducatives 148
§ 1. Approche personnelle en éducation sociale 148
§ 2. Organisation de l'expérience sociale 149
2.1. Vie d'une organisation éducative 149
2.2. Activité vitale de l'organisation éducative 155
2.3. Organisation et formation de l'interaction dans une organisation éducative 163
§ 3. Éducation 172
§ 4. Assistance individuelle 177
§ 5. Système éducatif local 185
Chapitre IX. Socialisation. Bonnes manières 192
Chapitre X. Coûts de la socialisation 199
Chapitre XI. La pédagogie sociale comme branche du savoir 210

DV Alzhev

pédagogie sociale

1. L'histoire de l'émergence de la pédagogie sociale

Le terme "pédagogie sociale" est activement utilisé depuis le début du XXe siècle, malgré le fait que le nom lui-même ait été proposé par un professeur d'allemand Chemin Friedrich Diester au milieu du X!Xe siècle.

Au XV!!! dans. La pédagogie a commencé à considérer le début de l'adolescence comme une étape indépendante du développement de l'individu. Les filles et les garçons sont devenus l'objet direct de l'étude. L'introduction de la pédagogie dans la vie publique s'est approfondie dans la seconde moitié du Xe siècle, lorsque les jeunes et les groupes d'âge plus âgés ont commencé à entrer dans son champ de vision. Les représentants de la société qui ne rentrent pas dans le système de règles et de normes ont également été pris en compte. L'expansion était liée aux processus sociaux et culturels qui se déroulaient en Europe et en Amérique. Les progrès de l'industrie et de la technique ont posé certains problèmes dans le domaine des relations sociales. La migration de la population des villages vers les villes a forcé les gens à s'adapter aux conditions nouvellement créées. La criminalité a commencé à augmenter, puisque les familles créées n'avaient pas de valeurs morales fermement établies, le nombre de sans-abri et de pauvres a augmenté de façon exponentielle. Les résidents des pays sous-développés d'Europe sont arrivés en Amérique. L'église a continué à occuper une place prépondérante dans l'éducation des gens, mais a encore perdu son autorité. L'apparition d'un certain vide a permis à la pédagogie sociale de prendre une certaine place dans la sphère de l'éducation et du développement de la personne. La pédagogie se développe, et l'émergence de l'andragogie, pédagogie pour adultes, devient une nouvelle étape. Mais depuis le tout début (c'est-à-dire depuis le milieu du Xe siècle) jusqu'à nos jours, il s'est principalement occupé des problèmes de l'éducation des adultes. Au cours des dernières décennies, la gérogogie s'est séparée de l'androgogie, qui s'est impliquée dans le développement des personnes âgées. Au X!X siècle. la pédagogie de la rééducation des enfants et des adolescents qui ont des difficultés et des problèmes de comportement en société est née et s'est formée au cours de notre siècle. Les réponses apportées par la pédagogie traditionnelle au changement d'ordre social se sont révélées limitées. Le conservatisme de la pédagogie s'est avéré si fort que même une nouvelle branche apparue - la pédagogie sociale - nombre de scientifiques ont cherché à se réduire à l'étude des problèmes des "clients" traditionnels de la pédagogie - enfants, adolescents, jeunes hommes. Cela s'est traduit par le fait que nombre de fondateurs de la pédagogie sociale (G. Nol, G. Bäumer et autres) ont considéré l'aide sociale aux enfants défavorisés et la prévention de la délinquance juvénile comme l'objet de ses recherches.

En Russie, la pédagogie sociale est apparue à la fin du Xe siècle. sous la forme de développer et de tenter de mettre en œuvre l'idée de connecter l'école avec la vie et l'environnement social. Cette idée a reçu une justification théorique et une mise en œuvre pratique relativement adéquate dans S.T. Shatsky, ainsi que dans les travaux et l'expérience d'un certain nombre d'enseignants exceptionnels.

Les problèmes caractéristiques de la pédagogie sociale ont commencé à se manifester dans la société dans les années 1970. Une nouvelle crise du système éducatif est apparue. Il y a eu des développements de nouvelles options pour travailler avec des enfants sur le lieu de résidence et des recommandations méthodologiques correspondantes.

2. Étapes de formation de la pédagogie sociale

Dans son développement en tant que discipline scientifique, la pédagogie est inévitablement passée par trois étapes.

Première étape- organiser empirique. C'est l'étape de collecte de données à partir des activités expérimentales d'un grand nombre d'ouvriers pratiques du domaine social, qui introduisent (consciemment ou inconsciemment) une composante pédagogique dans leurs activités. De telles activités ont toujours existé, et il y a toujours eu des personnes qui ont renforcé, développé, amélioré cette composante, l'ont amenée au premier plan de leur travail. Parallèlement à l'activité socio-pédagogique pratique, son analyse scientifique a été réalisée sous une certaine forme.

Après avoir étudié l'histoire de l'activité socio-pédagogique, il devient clair qu'elle reflète la pratique socio-pédagogique de divers sujets et institutions de la société. Ils existaient sous une forme fragmentée dans le cadre des activités professionnelles d'enseignants, d'ecclésiastiques, de médecins, d'employés d'institutions culturelles, de sportifs, d'hommes politiques et d'autres spécialistes de diverses industries.

Seconde phase développement de la pédagogie sociale - scientifique et empirique. Cette étape consiste à construire des modèles d'objets socio-pédagogiques (processus, systèmes, activités) proches de l'idéal. À ce stade, des modèles socio-pédagogiques orientés vers la pratique et orientés vers la théorie sont formés, qui, à l'aide de certaines hypothèses, reflètent les aspects cognitifs et transformateurs de la réalité socio-pédagogique.

Troisième étape formation de la pédagogie sociale - théorique. C'est à ce stade que s'opère le développement de la théorie socio-pédagogique.

La pédagogie sociale est une branche du savoir qui répond aux questions :

1) ce qui va arriver ou peut arriver dans la vie de personnes d'âges différents dans certaines circonstances ;

2) comment il est possible de créer des conditions favorables à la socialisation réussie d'une personne ;

3) comment réduire l'effet des circonstances défavorables qui arrivent à une personne en cours de socialisation. La pédagogie sociale en tant que matière académique tente de brosser un tableau de la réalité sociale et pédagogique pour les futurs enseignants.

La pédagogie sociale en tant que branche du savoir explique l'éducation sociale directement dans le contexte de la socialisation.

Celle-ci détermine la construction du cursus de formation "pédagogie sociale". Elle part de la considération de la socialisation comme phénomène socio-pédagogique. Ensuite, les circonstances dans lesquelles se déroule l'éducation sociale, son contenu et sa méthodologie sont révélés. Le cours se termine par une brève description du problème de la socialisation humaine et des coûts de la socialisation.

3. Approches sujet-objet et sujet-sujet de la socialisation

En 1887, un sociologue américain FG Giddens a utilisé le terme « socialisation » dans son livre The Theory of Socialization. En parlant de socialisation, se réfère presque toujours au développement d'une personne dans l'enfance, l'adolescence et l'adolescence. Ce n'est qu'au cours de la dernière décennie que l'étude de la socialisation est passée de l'enfance à l'âge adulte et même à la vieillesse.

Il existe deux approches de la socialisation : sujet-objet et sujet-sujet.

La première approche considère une personne du point de vue de l'absence de toute activité dans le processus de socialisation. La première personne à avoir exploré cette approche a été E. D. T. Parsons.

Tous ceux qui croient qu'une personne participe activement au processus de socialisation sont partisans de la deuxième approche, c'est-à-dire l'approche sujet-sujet. Les Américains ont fondé cette approche Charles Cooley et George Herbert Mead. Basée sur l'approche sujet-sujet, la socialisation peut être expliquée comme le développement d'une personne dans le processus d'assimilation et de reproduction de la culture. L'essence de la socialisation est une combinaison d'adaptation et d'isolement d'une personne dans les conditions d'un groupe ethnique particulier.

Adaptation (adaptation sociale)- le processus et le résultat de la contre-activité du sujet et de l'environnement social (J. Piaget, R. Merton). L'adaptation implique la coordination des exigences et des attentes de la société à l'égard d'une personne avec ses attitudes et ses comportements sociaux ; coordination des auto-évaluations, c'est-à-dire l'auto-analyse et les revendications d'une personne, avec ses capacités et avec les réalités de l'environnement social. Ainsi, l'adaptation est le processus et le résultat de la transformation de l'individu en être social.

Isolation- le processus d'autonomisation d'une personne dans la société.

De ce qui a été dit, il s'ensuit que dans le processus de socialisation, un conflit interne, totalement insoluble, se pose entre la mesure de l'adaptation d'une personne à la société et le degré de son isolement dans la société. En d'autres termes, une socialisation efficace suppose un certain équilibre entre adaptation et isolement.