Enfants laissés sans protection parentale - historique et état actuel.

Les orphelinats familiaux en tant que type d'orphelinat légalisé sont apparus en URSS en 1988 à l'initiative d'une personne, Albert Anatolyevich Likhanov, le chef du Fonds soviétique pour l'enfance, qu'il avait créé un an plus tôt. Pour ceux qui s'intéressent aux détails historiques, lisez son histoire sur la façon dont cela s'est passé - une interview avec Stanislav Kunyaev, rédacteur en chef du magazine Our Sovremennik.Tout est très typique de cette époque déjà oubliée: comment le jeune journaliste Likhanov a fait face au malheur de l'orphelinat, comment il s'est rendu dans des orphelinats et a observé leur pauvreté, comment l'écrivain pour enfants déjà bien connu et rédacteur en chef du magazine Smena a «poussé» au secrétaires du Comité central du Komsomol et comment, enfin, par l'intermédiaire d'un ami, le secrétaire Chernenko, il a jeté ses « 48 points » de problèmes urgents, sur lesquels en janvier 1985 la résolution du Comité central du PCUS et du Conseil de Ministres de l'URSS «Sur les mesures visant à améliorer l'éducation, l'éducation et le soutien matériel des orphelins et des enfants, laissés sans soins parentaux, dans les orphelinats, les orphelinats et les internats. Il y a beaucoup de choses : du parti et des autorités soviétiques à tous les niveaux, de l'administration des entreprises et des établissements d'enseignement, des syndicats créatifs, les plus hauts dirigeants du pays ont exigé qu'ils s'occupent tous de la situation des enfants, principalement ceux qui étaient dans les institutions pour enfants, et chacun dans sa lignée a participé à sa réparation.
Et puis la Perestroïka a commencé. Likhanov, invité par le président du Conseil des ministres Ryzhkov, lui a parlé pendant quatre heures des problèmes de l'enfance dans le pays.En conséquence, en juillet 1987, une autre résolution du Comité central et du Conseil des ministres parut, cette fois sur des mesures d'"amélioration fondamentale ...". Dans celui-ci, en plus de la calomnie de tous les départements pour la mise en œuvre "lente et incomplète" des instructions données précédemment, il y avait plusieurs autres points, notamment:
1) sur la création du Fonds soviétique pour l'enfance nommé d'après V.I. Lénine - "une organisation de masse de toute l'Union qui unit les efforts de citoyens individuels, de collectifs de travail, d'institutions, d'organisations publiques et de syndicats créatifs, conçue pour développer de toutes les manières possibles les traditions léninistes d'attitude prudente et attentionnée envers les enfants,
2) à propos de la tenue « travail expérimental pour déterminer le type optimal d'institution pour l'éducation, l'éducation et l'entretien des orphelins et des enfants laissés sans soins parentaux, de leur naissance au début des travaux "et la construction en 1988 - 1992" dans l'une des régions de la RSFSR d'un type de famille d'orphelinat expérimental, et
3) sur la création à Moscou de l'Institut de recherche sur l'enfance de l'Académie des sciences pédagogiques de l'URSS et du Fonds soviétique pour l'enfance nommé d'après V.I. Lénine.
En octobre 1987, le Fonds pour l'enfance a été créé, qui existe toujours aujourd'hui, bien qu'on le connaisse et en parle beaucoup moins et ses activités qu'à l'époque.
Et enfin, en août 1988, un décret du Conseil des ministres de l'URSS parut"Sur la création d'orphelinats de type familial".
Le document est remarquable, tout à fait unique par la grandeur des tâches assignées, dont pratiquement rien n'a été réalisé dans la forme prévue. Le contenu principal, si on le nettoie un peu de la rhétorique idéologique d'alors, peut être réduit à trois points :
1. La combinaison « public, collectif etformes familiales d'éducation". En pratique, cela signifiait le transfert d'une partie importante des enfants des orphelinats d'État pour être élevés dans des familles, mais pas pour adoption ou tutelle traditionnelle, mais de manière à ce que les "parents-éducateurs" reçoivent un statut égal au statut d'orphelinat. travailleurs - avec le même salaire, l'ancienneté compensée, la retraite et les avantages sociaux.
2. Il a été décidé que ces « orphelinats de type familial » seraient créés en deux versions :
1) "villes d'enfants des maisons unifamiliales multi-pièces pour les familles élevant au moins 10 orphelins et enfants laissés sans protection parentale" ;
2) "familles individuelles élevant au moins 5 orphelins et enfants laissés sans soins parentaux, vivant dans des appartements séparés à plusieurs pièces dans des maisons ordinaires, des maisons spécialisées ou dans des groupes de telles maisons."
(Je n'ai pas encore eu l'occasion de demander à A.A. Likhanov comment il a eu l'idée du développement parallèle de ces deux variantes très différentes d'un orphelinat familial, mais chacune d'elles a sa propre, nationale et étrangère, préhistoire et son propre destin ultérieur).
3. Et je citerai à part ce qui rend ce document spécifiquement soviétique, appartenant à une société planifiée et idéocratique avec ses possibilités (à cette époque pourtant déjà largement illusoires) de mobiliser des ressources administratives, économiques et sociales. Lire:
«Gosstroy de l'URSS en accord avec le Comité d'État de l'URSS pour l'éducation publique, le ministère de la Santé de l'URSS, les Conseils des ministres des républiques fédérées et le V.I. Lénine pour assurer en 1988 le développement sur une base compétitive de solutions de conception de référence...",
« Aux Conseils des ministres de l'Union et des Républiques autonomes et aux comités exécutifs des soviets locaux des députés du peuple... d'assurer... d'établir un contrôle strict... »,
« Au Ministère de la Santé… Au Ministère des Forêts… pour assurer… »,
« Recommander aux entreprises et organisations de participer, avec l'accord des collectifs de travailleurs, à la construction à leurs frais... »,
"D'accord avec la proposition du Comité central du Komsomol d'attirer des équipes de construction d'étudiants et de jeunes du Komsomol ...",
"L'Académie des sciences de l'URSS, l'Académie des sciences pédagogiques de l'URSS, l'Académie des sciences médicales de l'URSS, le Comité d'État de l'URSS pour l'éducation publique, le ministère de la Santé de l'URSS avec le V.I. Lénine et avec la participation des organisations intéressées… »,
"Recommande à l'Union des écrivains de l'URSS, à l'Union des artistes de l'URSS, à l'Union des compositeurs de l'URSS, à l'Union des cinéastes de l'URSS, à l'Union des ouvriers du théâtre de l'URSS, à l'Union des architectes de la L'URSS et le Comité d'État de l'URSS pour la culture physique et les sports... », etc.
L'Union soviétique avait trois ans à vivre et tout a commencé à se fissurer et à s'effondrer encore plus tôt. Donc je ne sais pas s'il est logique de penser à ce que ce serait si cela devenait réalité. Mais après tout, s'occuper d'enfants qui ont perdu leurs parents peut vraiment prétendre devenir une affaire nationale. Est-il possible de mobiliser les forces de toute la société pour résoudre des problèmes orphelins en dehors de ce système mort - telle est la question ...
Mais nous devons encore retracer le destin historique de ces entreprises - maisons familiales et villes séparément.

Le développement d'une société civilisée est déterminé non seulement par son niveau économique et socioculturel, mais aussi par l'attitude envers les enfants défavorisés. La nouvelle ère - l'ère de la glasnost, la démocratie - crée la base d'un changement d'attitude envers divers aspects de ce problème. Malgré le fait que nous avions déjà deviné les problèmes dans le domaine des relations familiales, les véritables dimensions de la catastrophe étaient encore inattendues. Selon les statistiques, plus d'un million d'enfants de l'ex-Union soviétique sont élevés par l'État dans des orphelinats et des internats, et surtout en Russie. L'orphelinat de cette ampleur n'était connu que dans les terribles années de guerre et de famine. L'attention est également attirée sur le fait que la composition qualitative des orphelins a changé. Si auparavant il s'agissait d'enfants dont les parents sont morts au front, alors aujourd'hui la grande majorité des enfants élevés dans des orphelinats, des orphelinats, des internats ont un ou les deux parents, c'est-à-dire sont des orphelins sociaux avec des parents vivants. L'orphelinat en tant que phénomène social existe aussi longtemps que la société humaine elle-même et fait partie intégrante de la civilisation. Les guerres, les épidémies, les catastrophes naturelles et d'autres causes ont entraîné la mort de parents, à la suite de quoi des enfants sont devenus orphelins. Apparemment, avec l'émergence d'une société de classes, le soi-disant orphelinat social se ramifie également, lorsque les enfants sont privés de soins parentaux en raison de leur réticence ou de leur incapacité à remplir leurs devoirs parentaux, lorsque les parents abandonnent l'enfant ou sont retirés de son éducation .
Sur la base des dispositions de l'article 121 du Code de la famille, la définition législative des termes « orphelins » et « enfants laissés sans protection parentale » est donnée par la loi « portant garanties complémentaires pour la protection sociale des orphelins laissés sans protection parentale ». Il a été établi que les orphelins sont des personnes âgées de moins de 18 ans qui se sont retrouvées sans la garde d'un parent seul ou des deux parents en raison des circonstances suivantes : l'absence de celui-ci ou la privation de leurs droits parentaux, la restriction de leurs droits parentaux, la reconnaissance comme disparus, incapables (limités valides), situés dans des établissements médicaux ; les déclarer morts; purger leur peine dans des établissements qui exécutent des peines sous forme de privation de liberté, se trouver dans des lieux de détention, soupçonnés et accusés d'avoir commis des délits ; évasion des parents d'élever des enfants ou de protéger leurs droits et intérêts; refus des parents de retirer leurs enfants des institutions éducatives, médicales, des institutions de protection sociale de la population et autres institutions similaires et dans d'autres cas de reconnaissance d'un enfant laissé sans protection parentale de la manière prescrite par la loi1.
Une analyse des causes sociales de l'orphelinat montre que 3% des enfants entrant à l'orphelinat appartiennent à la catégorie des "enfants trouvés", environ 60% des parents abandonnent l'enfant à la maternité, motivant leur refus de l'élever par le manque de moyens nécessaires les conditions. 60% des mères dont les enfants sont admis dans des orphelinats sont qualifiées de mères célibataires. Une certaine partie des mères fait référence à une maturité psychologique insuffisante et à un manque de sentiments maternels. Environ 30% des enfants sont admis dans des orphelinats de parents alcooliques2.
Aujourd'hui, en Russie, il y a environ 600 000 orphelins (dont 95% sont des orphelins sociaux, c'est-à-dire que leurs parents sont vivants, mais privés des droits parentaux ou ont abandonné l'enfant eux-mêmes). Les raisons d'abandonner des enfants et de les placer dans des institutions publiques sont : famille incomplète, sécurité matérielle insuffisante et mauvaises conditions de vie, alcoolisme de la mère ou des deux parents. Seule une petite partie des enfants ont été abandonnés par leurs parents en raison d'une violation chez le nouveau-né de l'un ou l'autre défaut physique, avec un diagnostic de formes connues de retard mental avec un pronostic défavorable, ou avec des malformations congénitales mineures. Il existe également une catégorie de mères qu'il convient de mentionner en particulier - ce sont les mères adolescentes qui tentent par tous les moyens de se débarrasser d'une grossesse non désirée, y compris à l'aide de médicaments nocifs pour la santé de l'enfant à naître. En conséquence, des enfants naissent dont leurs parents n'ont pas besoin et sont élevés dans des institutions pour orphelins.
Des réalités de la vie russe moderne telles que la crise économique, le chômage, l'appauvrissement de la population générale, la vie en dessous du seuil de pauvreté, l'affaiblissement généralisé des fondations familiales, la perte des valeurs morales des générations plus âgées et plus jeunes, l'ivresse et l'alcoolisme, la drogue la toxicomanie, la propagation des maladies mentales chez les enfants et les adultes, ont sans aucun doute constitué un terrain fertile pour de nombreux phénomènes sociaux négatifs et l'orphelinat social en particulier.
Aujourd'hui, l'État ne stimule pratiquement pas le transfert des enfants laissés sans protection parentale dans une autre famille, préférant dépenser des sommes importantes pour les institutions résidentielles pour enfants. Mais ils ne suffisent pas non plus. Ces dernières années, le nombre d'orphelins et d'enfants privés de protection parentale a pris des proportions effrayantes. L'indifférence à l'enfant dans la famille n'est plus si rare, comme en témoigne l'augmentation des cas de privation des droits parentaux. Ignorer les besoins les plus pressants de l'enfant dans ces familles s'accompagne souvent d'un traitement cruel à son égard. Selon des études, un enfant sur deux qui se retrouve dans un orphelinat est soumis à des châtiments corporels3. Les enfants fuient les traitements cruels, les abus sexuels de la part de parents ou d'amis de leur mère ou de leur père, la moquerie de leur personnalité, la surprotection de leurs parents qui se traduit par une sévère tyrannie familiale. Le nombre d'enfants qui ont quitté leur famille de leur plein gré est en augmentation. Récemment, il a augmenté de 15 %4. Un examen psychologique approfondi des pensionnaires de l'un des refuges a permis d'établir que 21% des enfants de l'orphelinat ont subi des violences sexuelles, et seulement 1/3 ont été violés par une personne non autorisée. Dans d'autres cas, des enfants ont été victimes de violences sexuelles intrafamiliales par des parents de sang ou des soignants de facto. Les jeunes enfants (1,5 à 5 ans) et les filles de 13 à 17 ans sont victimes d'inceste. Dans certains cas, les abus sexuels commis par les parents se sont poursuivis pendant plusieurs mois, voire plusieurs années5.
Il n'y a pas que la famille qui pousse les gens dans la rue. L'expulsion des écoles d'enseignement général a atteint des proportions critiques non seulement pour les adolescents, mais aussi pour les élèves de 7-8 ans ; il y a une forte augmentation du nombre d'adolescents de 14-15 ans qui ont quitté les établissements d'enseignement général et professionnel et n'ont pas commencé à travailler, une diminution des inscriptions dans les écoles professionnelles (c'est pourquoi chaque année jusqu'à 1 million d'adolescents qui ont ayant atteint l'âge de travailler n'ont pas de profession), manque de compétitivité sur le marché du travail des adolescents de 14 à 18 ans qui, pour une raison quelconque, ne peuvent pas poursuivre leurs études, etc. En conséquence, selon les données du terrain, parmi la catégorie d'adolescents qui ont été portés à l'attention de la Commission des affaires juvéniles, 22% ne travaillent ni n'étudient nulle part. Et selon le parquet général, 2 millions de mineurs âgés de 14 à 15 ans n'étudient ni ne travaillent nulle part6.
Le nombre d'enfants laissés sans protection parentale continue d'augmenter. En 2001 ils étaient 128,1 mille, soit 4 % de plus qu'en 2000. et 12,4 % de plus qu'en 1999. plus de 40 % d'entre eux sont des enfants dont les parents sont privés de leurs droits parentaux.
En 2001, 56 400 enfants ont été retirés à des parents privés de droits parentaux, soit 6,2 % de plus qu'en 2000. et 21,1 % de plus qu'en 1999. Parallèlement, le nombre d'enfants enlevés à des parents privés de droits parentaux en 2001 diminué de 15,9 % par rapport à l'année précédente, s'élevant à 3 400 personnes, soit encore moins (de 2,4 %) qu'en 19997.
La plupart des enfants laissés sans protection parentale en 2001 ont été placés sous tutelle ou adoptés. Leurs effectifs en 2001 s'élevait à 77,8 %, soit 60,8 % du nombre total d'enfants laissés sans protection parentale.
28,2% des enfants sont partis en 2001 sans protection parentale, ont été organisés dans des orphelinats, des orphelinats, des internats pour orphelins et enfants laissés sans protection parentale, des institutions de protection sociale et d'autres institutions bénéficiant d'un soutien total de l'État. La proportion de ces enfants est en baisse : en 2001. il s'élevait à 29,4%, en 1999 à 30,7%. Leur nombre absolu a également légèrement diminué, s'élevant à 36,1 mille en 2001 contre 36,2 en 2000.
1,7 % des enfants sont partis en 2001 sans protection parentale, sont admis dans les établissements d'enseignement de l'enseignement professionnel secondaire et supérieur et dans d'autres établissements d'enseignement bénéficiant d'un soutien total de l'État.
Afin d'améliorer la situation des orphelins et des enfants privés de protection parentale, une résolution du gouvernement de la Fédération de Russie "Sur les mesures prioritaires visant à améliorer la situation des orphelins et des enfants privés de protection parentale" datée du 14 mai 2001 a été adoptée. N° 374. Le document spécifié a augmenté de 3 fois l'allocation annuelle versée aux enfants pendant la période d'études pour l'achat de littérature éducative et de matériel d'écriture; des normes pour le soutien matériel des orphelins et des enfants privés de protection parentale ont été établies et étendues aux enfants transférés dans des familles d'accueil et des orphelinats de type familial8. Il est recommandé aux entités constitutives de la Fédération de Russie d'inclure dans leurs budgets des fonds pour les voyages préférentiels et gratuits pour ces catégories d'enfants, ainsi que des fonds pour la nourriture, l'habillement, etc. les enfants envoyés dans des institutions non étatiques d'éducation et de protection sociale ; prendre des mesures pour soutenir les établissements d'enseignement pour orphelins et les établissements spécialisés pour mineurs ayant besoin d'une réinsertion sociale.

Jusqu'en 1917, il y avait 583 orphelinats en Russie, dans lesquels il y avait 29 650 enfants. La guerre civile et les années de dévastation qui ont suivi n'ont pu qu'affecter l'augmentation du nombre d'enfants nécessitant des soins de l'État.

Le réformateur de l'éducation dans les premières années post-révolutionnaires, P.N. Lepeshinsky, a défini la stratégie de l'éducation de cette manière ? "ni la famille, ni les individus ou groupes d'individus ne peuvent se fixer et accomplir la tâche colossale de l'éducation aussi rationnellement que l'ensemble de la société, l'ensemble de l'État." Le 12 décembre 1917, le commissaire du peuple du département de la charité d'État a adopté une résolution "sur l'abolition du conseil des orphelinats du département des institutions de l'impératrice Maria". Désormais, les pouponnières sont destinées aux orphelins du bas âge, et les orphelinats aux enfants d'âge préscolaire et scolaire. Dans les institutions de ce type, un nouveau type d'éducation publique publique des enfants a été vu, qui consistait à réaliser l'idée principale de l'éducation communiste de tous les enfants en général aux dépens de l'État.

L'éducation familiale était reconnue par l'État comme un phénomène temporaire, qui devait être remplacé par une éducation publique ou sociale incomparable. Par conséquent, placer un enfant dans n'importe quelle institution sociale était une priorité plus élevée que de lui trouver une famille, prête à assumer la responsabilité de son éducation. Les orphelinats créés à cette époque n'étaient pas en mesure de prendre en charge tous les enfants privés de soins parentaux. Par conséquent, en 1922 - 1923, la Commission pour l'amélioration de la vie des enfants a commencé à rattacher les institutions pour enfants aux institutions soviétiques, aux organisations syndicales, aux unités militaires, aux entreprises industrielles, commerciales, etc. Expérimentation irréfléchie, changement rapide des méthodes d'activité liées à la protection des droits de l'enfant, a encore aggravé le problème de l'augmentation du sans-abrisme chez les enfants. Ainsi, au début des années 1920, lorsque les enfants qui ont quitté les régions affamées ont commencé à retourner dans leur patrie, la réévacuation par l'État des mineurs a commencé, ce qui s'est transformé en une tragédie pour les enfants qui sont entrés dans une nouvelle famille et s'y sont habitués. Par exemple, après que des dizaines d'enfants des régions affamées aient été transférés dans des familles de Tchécoslovaquie, il y a eu un problème avec leur retour dans leur patrie, car "presque tous ont oublié la langue russe". Par conséquent, la plupart des familles d'accueil ont demandé à être autorisées à adopter ces enfants, mais le gouvernement soviétique n'a pas donné leur consentement.

Dans les années 1920, différents types d'internats publics existaient déjà : orphelinats, communes et villes d'enfants, colonies de travail et maisons de pionniers. L'orphelinat, en tant que l'une des formes de prise en charge publique des enfants, a été reconnu comme le meilleur type d'établissement d'enseignement au milieu des années 1930.

Au cours de la NEP, en 1924, une tentative a été faite pour créer l'institution des familles de patronage, qui a existé jusqu'en 1930, et dans les années 1920, la RSFSR s'est classée première au monde pour le nombre d'enfants de patronage.

Le milieu des années trente devient le jalon le plus important de l'histoire des soins de substitution pour les orphelins en Russie. En 1935, les décrets «sur l'élimination du sans-abrisme et de la négligence des enfants» ont été publiés (l'élimination complète du sans-abrisme des enfants en URSS a été proclamée) et «sur les mesures de lutte contre la criminalité chez les délinquants juvéniles», par lesquels les orphelinats ont été transférés au NKVD et en 1939 ont été subordonnés au Goulag). La responsabilité du sort des enfants privés de soins parentaux a été transférée aux autorités locales et, en 1936, le Comité exécutif central panrusse et le Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR ont adopté la résolution "Sur la procédure de transfert des enfants pour l'éducation (patronage) aux familles de travailleurs", qui dans la période d'après-guerre étaient appelées familles d'accueil. Néanmoins, le nombre d'enfants hors de la famille était encore important, ce qui est associé à la politique d'État de l'URSS : collectivisation, expulsion des koulaks, famine, répressions de masse.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la question du placement des orphelins est devenue particulièrement aiguë. Le décret du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS "Sur l'arrangement des enfants laissés sans parents" (1942) a déterminé les principales orientations du travail des autorités de l'État, des organisations du parti pour prévenir le sans-abrisme des enfants et réduire les difficultés de la guerre pour les enfants. Des centaines de milliers d'enfants ont perdu leurs parents pendant la guerre, et il a fallu les sauver et les placer dans des institutions pour enfants. Les fonds de l'État ont été utilisés pour créer de nouveaux orphelinats pour les enfants des soldats de l'armée soviétique, des partisans

et les enfants dont les parents sont décédés (orphelinats spéciaux). À la fin de 1945, ces maisons étaient au nombre d'environ 120. Des orphelinats pour les enfants privés de parents ont également été créés aux frais du public (fermes collectives, syndicats, police, entreprises industrielles).

Pendant la Grande Guerre patriotique, l'institution du patronage a été relancée (transfert d'enfants à élever dans des familles), qui a été abolie dans les premières années du pouvoir soviétique. En 1941-1945, 278 000 orphelins et enfants privés de protection parentale ont été adoptés par des citoyens russes, placés sous tutelle. Pourtant, la plupart des orphelins de guerre étaient gardés dans des orphelinats aux frais de l'État. Les orphelinats de l'après-guerre n'étaient pas prospères : les élèves se plaignaient de mauvais traitements, de coups et de tentatives de viol par les éducateurs.

Grâce à la "perestroïka" et à la glasnost au milieu des années 80, il est devenu possible de critiquer la situation désastreuse dans les orphelinats et les internats. Cette période est devenue une période de recherche scientifique intensive par les enseignants et les psychologues soviétiques, révélant les problèmes de développement des enfants et des adolescents dans les internats fermés. Des fondations et des organisations caritatives ont commencé à être créées pour aider les enfants défavorisés. L'« ouverture » de l'URSS pendant la période de la perestroïka a contribué aux contacts internationaux, il est donc devenu possible de discuter de l'expérience internationale de la prise en charge de substitution pour les enfants privés de soins parentaux.

Il ne peut y avoir de place pour des liens familiaux solides dans un État totalitaire. L'expérience sociale menée par l'État soviétique avait pour tâche principale de détruire non seulement les fondements religieux, mais aussi familiaux de l'éducation. Les conséquences d'une telle destruction des fonctions éducatives de la structure sociale de la société ne pouvaient qu'affecter l'évolution de la situation démographique dans l'État. La croissance rapide du nombre d'enfants abandonnés en Russie a actuellement une longue histoire d'aliénation artificielle de l'enfant de la famille.

UDK 9(470)(045)

A.A. SLAVKO

MAISONS D'ENFANTS ET ÉCOLES POUR ORPHELINS EN RUSSIE PENDANT LA GRANDE GUERRE PATRIOTIQUE ET L'APRÈS-GUERRE

Mots clés : orphelinats, enfants sans abri, Grande Guerre patriotique, après-guerre.

L'article est consacré à l'un des problèmes les plus importants - l'élimination du sans-abrisme massif d'enfants en Russie soviétique en 1941-1952. - le rôle de l'Etat pour assurer les conditions de fonctionnement des orphelinats et des écoles pour orphelins. Pour révéler le sujet, diverses sources sont utilisées, dont beaucoup sont introduites pour la première fois dans la circulation scientifique.

JARDINS D'ENFANTS ET ÉCOLES POUR ENFANTS ORPHELINS DANS LA GRANDE GUERRE PATRIOTIQUE ET L'APRÈS-GUERRE

Mots clés : jardins d'enfants, enfants sans abri, la Grande Guerre patriotique, une période d'après-guerre.

L'article est consacré à l'un des problèmes importants - la liquidation de l'itinérance massive des enfants en Russie soviétique de 1941 à 1952 - le rôle de l'État dans la fourniture de conditions pour le fonctionnement des jardins d'enfants et des écoles pour enfants orphelins. Pour divulguer le sujet, différentes sources sont utilisées, dont beaucoup sont utilisées pour la première fois dans des travaux scientifiques.

La Grande Guerre patriotique a provoqué une nouvelle augmentation du nombre d'orphelins, et donc du nombre d'enfants sans abri et délaissés. L'Etat prend immédiatement des mesures pour le placement des enfants laissés sans parents. Dans les premiers mois de la guerre, dans le cadre de l'évacuation d'urgence des enfants des régions de première ligne et de première ligne du pays, il est urgent de placer les enfants dans des orphelinats situés à l'arrière. La densité des orphelinats déjà surpeuplés commence, le nombre d'élèves y augmente d'environ 2 à 3 fois. De nouveaux orphelinats s'ouvrent rapidement.

V.M. Bochkov, les faits de l'état insatisfaisant des orphelinats du Commissariat du peuple à l'éducation ont été notés. Dans le territoire de Krasnodar, par exemple, les enfants ne reçoivent ni vêtements, ni chaussures, ni nourriture. Dans certains orphelinats, des fonds publics ont été détournés. Il n'y avait pas assez de carburant. En hiver, certains enfants étaient forcés de marcher pieds nus et sans chapeau. L'école n'était fréquentée que par 50 % des élèves, etc. Les mêmes problèmes sont automatiquement déplacés en temps de guerre. Ainsi, dans la région de Kuibyshev pour le placement des enfants évacués pour la période du 1er juillet au 4 septembre

En 1941, 4 nouveaux orphelinats ont été ouverts pour un total de 1 036 personnes. Les 31 orphelinats qui se trouvaient auparavant dans la région étaient surpeuplés, au lieu de 3 102 personnes, selon le plan du Commissariat du peuple à l'éducation, ils contenaient 3 700 enfants. En outre, trois internats ont été ouverts pour les enfants évacués.

Les directeurs, enseignants et éducateurs d'orphelinats étaient des personnes professionnellement et spirituellement différentes. Certains se souviennent avec haine et tristesse, d'autres avec gratitude pour le reste de leur vie. Ainsi, d'après les mémoires de M.I. Nikolaev, le fils du refoulé, il s'est souvenu pour le reste de sa vie des paroles du chef de l'orphelinat, M.N. Ugolnikova, qui, lorsqu'il a été libéré de l'orphelinat en 1941, a déclaré: «Tu avais des parents et ils ne t'ont pas quitté, Misha. C'étaient de bonnes personnes."

Une enquête sur les orphelinats au début de 1942 a montré ce qui suit. Dans beaucoup d'entre eux, le directeur et les enseignants n'avaient pas l'expérience appropriée en matière d'éducation et d'enseignement. Les activités des éducateurs étaient planifiées formellement ou il n'y avait aucun plan de travail. Les chambres étaient sales et inconfortables, car il n'y avait pas assez de fonds pour les réparations. Dans des conditions de chauffage par poêle, la plupart des poêles présentaient un risque d'incendie. En tant que l'un des élèves de l'orphelinat Petrovsky dans la région d'Orenbourg, V.B. Bolshakov, pendant les années de guerre, des enfants des régions de Leningrad, Vitebsk et Smolensk sont venus ici. Les filles dormaient sur les lits par deux, les garçons sur la couchette - "autant que nécessaire". L'orphelinat était situé dans de petites maisons sans commodités. Les élèves eux-mêmes étaient engagés dans la préparation du bois de chauffage, pour lequel ils recevaient un morceau de pain supplémentaire avec une pincée de sucre. Il n'y avait pas d'électricité. Selon un ancien élève, « les classes primaires n'allaient pas à l'école, il n'y avait rien. Les plus âgés couraient à l'école dans des galoches, et là les techniciens chauffaient le poêle, mettaient des charbons dans des galoches pour les réchauffer et les remettaient en marche. Il n'y avait rien à écrire à l'école. Ils écrivaient sur de vieux livres et journaux, entre les lignes. Il y avait un manque de personnel enseignant qualifié, en particulier d'éducateurs.

La guerre a encore compliqué la situation des orphelinats. L'insuffisance des soins médicaux dans les orphelinats s'est fortement détériorée en raison de la mobilisation du personnel médical au front, les normes alimentaires ont baissé et le niveau de morbidité et de mortalité chez les enfants a augmenté.

Les dégâts causés par les envahisseurs fascistes lors de l'occupation des territoires soviétiques ont été colossaux. Par exemple, prenons des données pour la région de Kalinin. 44 jardins d'enfants et orphelinats, 1 059 écoles, 168 institutions culturelles et éducatives, etc.. ont été complètement ou partiellement détruits, il y a eu 100 guerres, 36 ont été complètement incendiées et 27 ont été partiellement incendiées.

Afin de libérer des places dans les orphelinats pour les enfants évacués, selon les mémoires de V.V. Baginsky, à la fin de la 5e année, au début de la guerre, les enfants ont reçu des certificats de naissance «avec un plus de 2 ans» et envoyés soit à l'usine, soit dans des écoles professionnelles.

L'arrière essaie par tous les moyens d'aider les orphelins. À partir du 5 juin 1942, par exemple, la région de Kuibyshev décide d'accueillir 5 000 autres enfants de Leningrad, qui ont été répartis entre les orphelinats et les auberges des écoles spéciales de la région, dans les bâtiments d'anciens sanatoriums pour enfants. Des orphelinats entiers ont été évacués. Ainsi, en septembre 1942, le jardin d'enfants n ° 26 a été évacué de Leningrad assiégé vers le village de Karatuz, territoire de Krasnoïarsk.Ce sont 50 filles et garçons, émaciés et malades, qui ont été aidés non seulement par les autorités locales, mais aussi par la population . En 1942, 1 910 enfants ont été transférés d'orphelinats de la région de Kalinine sur décision du gouvernement vers des orphelinats d'autres régions.

Afin de décharger les orphelinats en janvier 1942, la Direction principale des réserves de travail relevant du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS a été autorisée à inscrire des enfants de 14 ans et plus dans les écoles FZO, les écoles professionnelles et ferroviaires. Les autres orphelins de plus de 14 ans ont été obligés d'être envoyés par le Commissariat du peuple à l'éducation des républiques pour travailler dans l'industrie et l'agriculture.

Alors que les territoires soviétiques étaient libérés de l'occupation allemande, il était nécessaire de résoudre de toute urgence le problème du placement des orphelins qui s'y trouvaient. Dans les territoires libérés eux-mêmes, les locaux des orphelinats

mov, en règle générale, ont été détruits et la construction a pris du temps. Dans le cadre de la situation actuelle, le Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR émet des ordonnances autorisant le déplacement des orphelins vers des orphelinats prédéterminés. Ainsi, selon l'ordre du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR n ° 556-r du 26 avril 1943, le Comité exécutif régional de Kalinin a retiré 1,5 mille orphelins des zones libérées, qui ont été placés dans des orphelinats de Molotov et Régions de Kemerovo. En tant qu'escortes, il n'y avait pas seulement des préposés, mais aussi des travailleurs médicaux. Tous les orphelins et enfants accompagnateurs ont reçu des rations sèches pour le voyage pendant 15 jours. De plus, des fonds ont été alloués pour payer des repas chauds en cours de route.

Dans les conditions de la situation économique difficile du pays, aggravée par la guerre, le gouvernement recourt à nouveau à des méthodes d'approvisionnement déjà éprouvées en agrandissant les fermes subsidiaires.

La guerre a exigé des orphelinats une attention accrue à l'agriculture subsidiaire. L'approvisionnement en nourriture avec leur aide a été effectué de manière à ce que les orphelins aient suffisamment de nourriture pour toute l'année à venir. Pour ce faire, ils ont essayé d'acheter une vache, des cochons, des poulets. Les parcelles de terre étaient principalement cultivées par les élèves. Il s'agissait de zones considérables, par exemple, dans l'orphelinat scolaire Karchemsky du district Ust-Kulomsky de l'ASSR Komi, le terrain, selon mars 1942, était de 4,5 hectares.

Depuis le début de la guerre, des fermes annexes ont fonctionné dans tous les orphelinats, à l'exception de ceux sous occupation. Après avoir été libérés, ils sont immédiatement créés ici aussi. Bien que l'approvisionnement en nourriture des parcelles familiales aux orphelinats, du point de vue officiel, aurait dû être une source supplémentaire d'approvisionnement, en réalité, les parcelles subsidiaires des orphelinats étaient souvent la principale source de nourriture. Par exemple, comme il ressort du mémorandum "Sur l'état de l'orphelinat d'Ust-Kulom" au 10 novembre

1942, les enfants se nourrissent principalement aux dépens de l'agriculture subsidiaire et de l'aide des fermes collectives. Presque rien n'a été reçu des organisations commerciales de mai à novembre, bien qu'il ait été souligné qu'« en temps de guerre, les enfants qui sont allés dans l'armée et d'autres restent à l'orphelinat, ils doivent créer des conditions d'accueil pour que l'enfant sente que l'orphelinat est la même maison pour lui ». Des difficultés particulières ont surgi en raison du manque de savon et de kérosène. Sur le territoire de la région de Tver, des fermes subsidiaires dans chaque orphelinat ont commencé à être créées en

1943. Pour cela, le Conseil des commissaires du peuple de l'URSS a exigé que le comité exécutif régional transfère des parcelles de terrain aux fermes subsidiaires "pour les terres arables des terres du Fonds d'État et, en accord avec les directeurs des fermes d'État, des terres des fermes d'État.

Afin d'assurer l'activité des fermes subsidiaires des orphelinats du Commissariat du peuple aux fermes d'État de l'URSS, en 1943, il fut obligé de vendre 2 200 vaches laitières et 6 000 porcelets aux orphelinats. La même année, un autre département - le Commissariat du peuple à l'industrie de la viande et de la jeunesse de l'URSS a remis aux orphelinats 3 000 vaches laitières parmi celles entrant dans l'approvisionnement en viande. Le Commissariat du peuple à l'agriculture de l'URSS a vendu 200 000 poulets aux orphelinats en 1943. Parallèlement, pour les fermes subsidiaires de chaque orphelinat, les comités exécutifs régionaux et de district devaient acheter de 3 à 5 chevaux de travail. Depuis lors, les orphelinats se sont vu attribuer des sites d'exploitation forestière pour la récolte du bois et des fonds provenant des crédits éducatifs pour la construction de bâtiments.

Dans les conditions de la guerre, il était nécessaire de développer plus activement l'éducation militaro-psychologique et patriotique. À cette fin, des vitrines contenant du matériel sur la Grande Guerre patriotique étaient en cours de préparation dans les orphelinats. Les enfants correspondaient avec les soldats de l'Armée rouge, notamment avec les anciens élèves de leurs orphelinats, participaient activement au mouvement Timur, aidant les familles des morts ou celles du front. À leur tour, une aide concrète aux orphelins est venue d'organisations publiques. Dans la région de Kalinine, par exemple, en 1943, "6 910 pièces de linge, 2 180 manteaux, 4 678 bottes, 4 754 mètres de manufacture, 7 438 kilogrammes de céréales, 3 953 kg de pommes de terre et 1 532 roubles d'argent" ont été collectés pour les orphelinats.

Dans le cadre de l'organisation en 1943 d'un nouveau type d'institutions pour enfants pour l'entretien des enfants et des adolescents - les colonies éducatives ouvrières, des élèves d'orphelinats ont commencé à leur être envoyés, qui violaient systématiquement la routine interne et désorganisaient l'organisation normale des études et l'éducation dans les orphelinats.

Au cours de la première moitié de 1943, les orphelinats ont été contrôlés dans tout le pays, dans lesquels il y avait 308 000 enfants. Sur la base de ses résultats, une résolution spéciale du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS n ° 942 du 1er septembre 1943 a été adoptée, qui résumait les résultats et décrivait les moyens d'améliorer le travail des orphelinats. Parmi les principaux problèmes, deux problèmes se sont démarqués : le travail sur le placement des enfants laissés sans parents, et l'élimination immédiate du surpeuplement des enfants dans les orphelinats, ainsi que leur dotation de tout le matériel nécessaire à la vie normale, lits, meubles, ustensiles , etc., il a été autorisé à ouvrir de nouveaux orphelinats au-delà des plans approuvés.

À partir du 1er septembre 1943, la résolution n ° 942 du SNK introduit des normes étatiques unifiées pour l'approvisionnement en nourriture des enfants dans les orphelinats. Au centre, selon le plan, l'orphelinat a commencé à être approvisionné dans la quantité requise de médicaments, de préparations bactériennes et de désinfectants.

En 1943-1944. dans tous les orphelinats, les ateliers existants ou nouvellement créés - travail du métal, menuiserie, chaussure, couture, tricot, etc. - avaient de grandes exigences. L'objectif était double - la formation professionnelle des élèves et la solution de leurs problèmes quotidiens. Les ateliers des orphelinats ont été acceptés par les entreprises pour l'approvisionnement en déchets de production. Une attention particulière a été portée à la sélection du personnel. Pour cela, les éducateurs qui n'ont pas terminé leurs études secondaires et une formation pédagogique spéciale ont commencé à recevoir un enseignement pédagogique secondaire par correspondance.

Peu à peu, la prise en charge médicale des enfants dans les orphelinats commence à s'améliorer. Pour ce faire, des horaires de rendez-vous chez le médecin ont été établis. Une infirmière a commencé à travailler dans chaque orphelinat, surveillant constamment la santé des enfants. Au cours du mois de septembre 1943, un examen médical a été effectué pour les élèves de tous les orphelinats du pays.

Pendant les années de guerre, des orphelinats spéciaux ont été créés en tant qu'institutions caritatives. Depuis le décret du Présidium du Soviet suprême de l'URSS du 12 août 1941 "Sur l'amnistie des anciens citoyens polonais" jusqu'au milieu de 1944, 40 orphelinats polonais ont été ouverts et ont fonctionné sur le territoire de l'URSS. Donc, en 1943-1946. Dans le village de Malaya Minusa, district de Minusinsk, territoire de Krasnoïarsk, il y avait un orphelinat évacué de Pologne. Cependant, comme il ressort des mémoires des anciens enfants de l'orphelinat, des enfants polonais ont également été élevés dans cet orphelinat, dont les parents

ont été déportés de Brest et sont morts, la petite-fille d'un Polonais exilé en Sibérie bien avant la Grande Guerre patriotique, et d'autres.C'était un orphelinat spécial dans lequel l'Union des patriotes polonais de Moscou a été autorisée par le gouvernement soviétique à recueillir des orphelins polonais . En 1944, 110 enfants y étaient gardés, qui étaient servis par 47 personnes. Les enfants étudiaient dans la même école que les villageois, mais l'entrée était différente et les cours se déroulaient séparément. L'orphelinat polonais a été aidé par diverses organisations humanitaires, dont l'Amérique. Les élèves les plus âgés travaillaient à la ferme collective et pour cela, l'orphelinat recevait du pain, du lait et des légumes. L'échange de farine et de choses envoyées d'Amérique contre les produits des fermiers collectifs a aidé. Les médecins polonais ont servi non seulement l'orphelinat, mais aussi les résidents locaux, car il n'y avait pas de poste de premiers secours dans le village. Tous les éducateurs, médecins, pianiste, prêtre, travailleurs auxiliaires étaient de Pologne, environ la moitié de l'ensemble du personnel.

Dans les territoires soviétiques libérés des envahisseurs fascistes, des orphelinats spéciaux sont ouverts d'urgence pour "les enfants des soldats de l'Armée rouge et des partisans de la guerre patriotique, ainsi que les orphelins dont les parents sont morts aux mains des envahisseurs allemands". Des « orphelinats individuels » ont été créés dans les anciens territoires occupés. Les initiateurs étaient, en règle générale, des entreprises, des fermes collectives et des fermes d'État, qui ont pris en charge l'entretien de ces foyers pour enfants.

À la fin de 1943, la tâche fut d'ouvrir des orphelinats de fermes collectives dans toutes les régions de la partie européenne de la Russie à la mi-mars 1944. Ainsi, à la fin de 1943, 6 orphelinats spéciaux pour 1,5 mille places ont été créés à Orel en quatre mois, et au premier trimestre de 1944, il était prévu d'en ouvrir 6 autres pour 800 places.

La situation financière et l'offre de ces orphelinats différaient sensiblement du type habituel de foyers pour enfants, ouverts plus tôt, pour le mieux. Tous les orphelinats spéciaux étaient relativement bien dotés en personnel éducatif et de service. Les travaux ont été exécutés strictement selon le plan. Dans tous les orphelinats, les enfants étaient divisés en groupes d'âge et le travail dans chaque groupe était effectué selon une méthodologie spéciale. Tous les enfants d'âge scolaire fréquentaient l'école et recevaient l'intégralité des fournitures scolaires. Des détachements de pionniers ont été créés dans les orphelinats, divers cercles ont fonctionné. Les enfants ont été entièrement fournis avec la literie et les vêtements d'hiver et d'été. Les élèves recevaient de la nourriture quatre fois par jour. C'était complet. Le combustible (bois et charbon) suffisait. La principale difficulté était le manque de transport, car les chevaux disponibles ne pouvaient pas satisfaire tous les besoins des orphelinats.

En juin 1944, les plans d'ouverture de nouveaux orphelinats étaient pleinement mis en œuvre et, par exemple, 12 orphelinats spéciaux fonctionnaient avec succès dans la région d'Oryol, dans laquelle séjournait le nombre prévu d'enfants - 230 personnes. dans la région de Kalinine

En 1944, il y avait 16 orphelinats dans lesquels il y avait 1 710 enfants, 36 orphelinats généraux - 3 138, 14 orphelinats de fermes collectives - 785 élèves. Dans le même temps, des orphelinats spéciaux ont été entièrement fournis conformément aux normes du Conseil des commissaires du peuple.

Les orphelins de la Grande Guerre patriotique étaient très différents des enfants des rues de la décennie précédente. Ils n'ont pas connu le "camp science", la durée de leur séjour "dans la rue" était insignifiante afin de briser le psychisme de l'enfant. Les orphelins de guerre étaient plus faciles à former. L'État a souligné l'importance de "l'admission sans échec de tous les enfants laissés sans

tel, et l'élimination du surpeuplement dans les maisons existantes "situées dans les territoires libérés des Allemands. Par exemple, en seulement deux mois, juillet et août 1944, 26 orphelinats supplémentaires ont été ouverts dans la région de Kalinin. 35 jeunes enseignants ont été envoyés pour y travailler. Les éducateurs au nombre de 40 personnes ont suivi des cours spécialisés en peu de temps.

En 1944, il y avait 534 000 élèves dans les orphelinats. Cependant, dans de nombreux orphelinats de type habituel, la situation alimentaire et vestimentaire continuait à évoluer de manière insatisfaisante même en 1944. Il n'y avait pas assez de vêtements et les enfants allaient à l'école en hiver en manteaux demi-saison. Il y avait souvent des cas de gelures. Comme, par exemple, il a été noté dans la région de Kalinine, la situation des orphelinats restait insatisfaisante, les entreprises industrielles remplissaient mal leurs obligations, la situation des stocks durs dans les orphelinats était insatisfaisante. Le faible déploiement des ateliers était dû au manque total de matières premières et d'équipements.

Les enfants des orphelinats ont été forcés d'écrire des plaintes concernant la mauvaise alimentation et le manque de vêtements. En un mois seulement, janvier 1944, le point de censure militaire de Kolpolievsky reçut 199 lettres d'enfants d'orphelinats qui se plaignaient de la mauvaise nourriture et des uniformes. Dans l'orphelinat Sereginsky avec. Nazarovo (aujourd'hui la ville de Nazarovo), selon le 10 septembre 1944, les enfants manquaient de vêtements et de chaussures, la nourriture était limitée.

Ensuite, des mesures urgentes sont prises pour améliorer la situation dans les orphelinats. Partout, il y a un changement dans la direction des orphelinats, dont beaucoup sont poursuivis. Les nouveaux directeurs « prennent toutes les mesures pour améliorer toute la vie » des orphelinats.

Afin d'améliorer la situation des élèves dans les orphelinats, il était nécessaire de résoudre le problème de l'approvisionnement d'une norme complète de carburant pour la saison froide; fournir aux orphelinats de la force de traction et du bétail productif; retirer tous les enfants atteints de tuberculose dans un sanatorium pour tuberculeux. Depuis lors, les présidents des comités exécutifs des conseils de district ont été chargés de visites personnelles mensuelles à tous les orphelinats situés dans les territoires qui leur ont été confiés. Les entreprises industrielles de la région de Kalinine étaient obligées de produire pour les orphelinats "600 tables, 2 500 chaises, 100 armoires, 250 tables de chevet, 3 000 lits, 1 250 baquets d'eau, 130 abreuvoirs, 250 théières, 130 casseroles, 500 seaux, 60 bedons, 60 fours feuilles , pour 50 000 roubles de verrerie et 2 000 roubles de faïence. Les résultats positifs ont été reçus immédiatement. Par exemple, une autre inspection de l'orphelinat Kimrsky n ° 2 a montré une amélioration de la nutrition des enfants. Raytorg a acheté toutes les tenues. L'orphelinat est devenu plus propre et l'ordre a été mis en place.

Le 29 août 1944, l'ordonnance n ° 592 du commissaire adjoint du peuple à l'éducation de la RSFSR a approuvé l'instruction du Commissariat du peuple à l'éducation de la RSFSR «Sur la protection des droits de propriété des orphelins. A partir de ce moment, les directeurs d'orphelinats ont été chargés de protéger les droits de propriété des élèves et la préservation de la propriété elle-même, le cas échéant. L'argent ou les bijoux des élèves de cette époque devaient être déposés dans une caisse d'épargne ou une banque au nom de l'enfant. S'il était considéré que le stockage de la propriété de l'élève était inopportun, sa vente était autorisée. Le produit de ce fonds a également été versé au livret d'épargne du re-

de bébé. A la sortie de l'orphelinat, l'élève devait recevoir tout cela contre récépissé.

À la fin de la guerre, le nombre d'orphelinats dans un certain nombre de régions est en baisse en raison d'une diminution du nombre d'enfants sans abri et négligés, dans d'autres endroits, il augmente. Ainsi, par exemple, si à Orel en 1941 il y avait 37 orphelinats dans lesquels il y avait 2 065 élèves, alors en 1944 il y avait 20 orphelinats avec 1 330 élèves. Dans la région de Kalinine, au contraire, si au début de 1943 il y avait 1 780 enfants dans 17 orphelinats, alors selon les données du 1er mars 1944, 40 orphelinats fonctionnaient dans la région, dans lesquels 3 840 enfants étaient hébergés.

Selon les sources de financement, les orphelinats étaient divisés en budget, ferme collective et spécial. Ainsi, sur 40 orphelinats de la région de Kalinine, 1 200 personnes se trouvaient dans 10 orphelinats spéciaux, 2 120 personnes se trouvaient dans 19 orphelinats à petit budget, 5 201 se trouvaient dans 11 orphelinats de fermes collectives.

Le fonctionnement normal des orphelinats, même spéciaux, était entravé par un sous-financement constant. Ainsi, dans la maison spéciale Likhoslavsky, selon le plan de 1945, l'estimation des coûts pour le budget a été approuvée pour un montant de 531 639 roubles. En réalité, 38 700 roubles ont été reçus, ainsi que pour le financement - divers biens et matériaux de l'entrepôt oblono pour un montant de 23 460 roubles. En conséquence, la partie des dépenses n'a pas été entièrement mise en œuvre - à 78 %. "Par conséquent, l'orphelinat a des comptes à payer pour la nourriture d'un montant de 12 000 roubles. et n'ont pas eu la possibilité d'acheter les stocks et l'équipement nécessaires.

En raison du manque de places dans les orphelinats, l'exportation d'enfants vers d'autres régions du pays s'est poursuivie. Les autorités locales étaient négatives à ce sujet, car « l'éloignement des enfants de la région a eu un fort impact sur l'état du travail économique et éducatif ; avec les enfants, les uniformes nécessaires (manteaux, sous-vêtements, chaussures) ont également été retirés et le changement constant de la composition des enfants ne permettait pas une organisation correcte du travail éducatif.

De plus, à la fin de la guerre, contrairement au début, un processus a commencé à être observé lorsque des adolescents âgés de 14 à 15 ans sont entrés à l'orphelinat, mais avec des certificats attestant qu'ils avaient 12 ans. Il s'agissait souvent d'enfants sans abri, qui ont plus d'une fois fui les orphelinats et les orphelinats, qui sont devenus des leaders parmi les plus jeunes orphelins et ont influencé négativement ces derniers. Aujourd'hui, les enfants ont fui les orphelinats non seulement à cause des mauvaises conditions de vie, mais aussi à la recherche de leurs parents.

Afin d'éliminer le roulement des enfants des orphelinats, la question de l'arrêt du retrait des enfants des orphelinats a été soulevée devant les autorités supérieures de l'État. Dès lors, les enfants des orphelinats commencent à être envoyés dans d'autres régions, pour lesquelles leur réseau s'étend.

En raison des énormes pertes militaires, le nombre d'orphelins de militaires ne cessait de croître. Cela a nécessité l'organisation annuelle d'orphelinats, de jardins d'enfants et de crèches supplémentaires. Ainsi, au 1er mai 1945, il y avait 37 orphelinats dans la région de Kuibyshev pour 4 343 personnes, pour la plupart des orphelins de militaires. Le 1er août 1945, 8 orphelinats supplémentaires, 22 jardins d'enfants pour 1 000 enfants et 100 crèches pour 4 500 personnes ont été ouverts dans la région. Parallèlement à cela, il est activement utilisé

Il y avait le patronage, la tutelle et l'adoption : 1 783 enfants ont été placés pour le patronage, 1 311 pour la tutelle et 396 orphelins pour l'adoption.

A la fin de la guerre, les enfants des familles déportées se retrouvent également dans des orphelinats. Il leur était très difficile d'accepter de nouvelles coutumes, exigences et souvent d'autres traditions nationales. Ainsi, par exemple, l'un des anciens élèves de l'orphelinat No. DANS ET. Lenina de la ville de Yeniseisk, dans le territoire de Krasnoïarsk, a rappelé : « C'était difficile de vivre en temps de guerre. En 1944, des enfants de Kalmoukie, les vieux croyants, nous ont été amenés. Épuisé, épuisé à la limite, la peur dans les yeux. Des vêtements, des choses légères, sales, et surtout, ce qui m'a frappé, étaient chaussés de sabots de bois.

Après la guerre, les orphelinats reçoivent des fonds budgétaires pour la construction de nouveaux bâtiments et la réparation des anciens. En 1946, par rapport à 1945, le nombre d'élèves a diminué et les indicateurs prévus se sont également normalisés. Ainsi, si au 1er janvier 1945, il y avait 3 005 enfants dans les orphelinats de l'ASSR Komi, avec 2 567 places prévues, alors un an plus tard, au 1er janvier 1946, il y avait 3 241 élèves dans les orphelinats avec 3 400 places prévues. De nombreux anciens élèves constatent l'amélioration de la vie dans les orphelinats immédiatement après la guerre. La construction de camps de travail et de loisirs commence, où les enfants partent en vacances d'été. Le reste était complet, avec des jeux, des feux et des chants.

Dans les orphelinats des premières années d'après-guerre, la lutte contre le vol, le gaspillage et les dépenses illégales de produits alimentaires s'intensifie. Sur tous les faits de vol, des contrôles ont commencé à être effectués, les auteurs ont été sévèrement punis.

À la fin de 1945, 120 nouveaux orphelinats ont été ouverts pour 17 000 enfants. Aux dépens des fermes collectives pendant cette période, 4 000 orphelinats ont été maintenus. Mais même en 1945, la situation dans les orphelinats restait assez difficile. Ainsi, dans la maison Seryozhsky, comme l'ont noté le comité de district Nazarovsky du PCUS (b) et le comité exécutif du conseil de district le 21 août 1945, un surpeuplement a été observé, il n'y avait pas de place pour les ateliers, les élèves de l'orphelinat pour l'hiver à venir ne disposaient pas « de vêtements d'hiver, de chaussures en cuir et feutrées, de linge de lit usé, ce qui fait peser une menace sur la fréquentation scolaire des élèves.

La situation dans les orphelinats a commencé à s'améliorer à partir de 1946, bien qu'il y ait eu de nombreux problèmes. Dans le cadre de la nouvelle augmentation du nombre d'enfants sans abri et délaissés, à partir de 1947, le réseau d'orphelinats s'est considérablement élargi. De nouveaux sont ouverts et ceux qui existent déjà sont reconstruits. Par exemple, selon le rapport de l'oblono Orlovsky pour l'année scolaire 1947/1948, un nouvel orphelinat scolaire de type général a été ouvert dans la ville de Mtsensk, les bâtiments détruits et les locaux techniques des orphelinats sont en cours de restauration. La surpopulation n'a pas été observée dans tous, mais seulement dans certains orphelinats. Les collectivités territoriales se tournent constamment vers les structures supérieures avec une demande d'ouverture de nouvelles. Mais la principale raison empêchant une solution positive à ce problème était le manque de locaux libres.

Cependant, la situation s'améliore progressivement au cours des années suivantes. Selon les données au début de 1948, le contingent prévu d'enfants dans les orphelinats de type spécial et sanatorium a été essentiellement réalisé. La surpopulation, mais faible par rapport aux années précédentes, n'a été observée que dans les orphelinats généraux. Les fermes subsidiaires des orphelinats sont devenues si fortes que leurs produits ont été utilisés non seulement par les élèves, mais aussi par les ouvriers et les employés de ces institutions pour enfants. Une partie de la production était cédée à l'État et pouvait être vendue. Presque tous les enfants

les maisons avaient à leur disposition des chevaux et des vaches, mais en exemplaires uniques et à l'âge de 15 ans et plus. Après la guerre, la restauration des écoles détruites et des locaux des orphelinats dans les lieux libérés par l'Armée rouge des envahisseurs allemands est activement en cours.

A partir de l'année scolaire 1948/49, des préparatifs ont été faits pour la mise en place de l'enseignement obligatoire de sept ans, qui a été introduit dans les villes et les villages depuis l'année scolaire 1949/50. En même temps, « en règle générale, les écoles ne disposent pas des équipements sportifs les plus simples, il n'y a pas de place pour les exercices d'éducation physique ; pas de cahiers pour dessiner, peintures, pinceaux, pas d'instruments de musique, gramophones, radio. Si vous regardez l'exécution du budget pour tous les types d'orphelinats dans la région d'Oryol au cours du premier semestre de 1948, le moindre des indicateurs approuvés était le financement de l'achat de matériel pédagogique - 7,5% et de livres - 61,4%. Dans les explications du rapport Orlovskoye Oblono, il a été déclaré que la sous-réalisation du plan d'achat de livres s'était produite "en raison de l'attitude inattentive envers cette partie du travail des orphelinats", et la surréalisation du plan pour les dépenses du ménage et l'équipement ne s'explique pas par des activités réussies, mais par le fait que le plan approuvé pour ces articles "ne pouvait pas répondre aux besoins les plus minimes des enfants".

Amélioration progressive des soins médicaux. Tous les orphelinats sont désormais entièrement approvisionnés en médicaments. Les services médicaux se sont améliorés, mais il n'y avait toujours pas assez de médecins. Par conséquent, dans de nombreux orphelinats, il n'y avait pas d'examens médicaux réguliers des enfants, le travail sur les soins dentaires était mal exécuté.

Les orphelinats de type sanatorium ont joué un rôle positif dans l'amélioration de la santé des enfants, la durée de séjour d'un enfant en eux a été déterminée en moyenne 3 mois. Comme le montre une enquête sur la condition physique des enfants des orphelinats de la région d'Orel en 1948, parmi les enfants des orphelinats, 45% des enfants avaient un bon développement physique et 8% étaient satisfaisants. Ce dernier chiffre était principalement composé d'enfants nouvellement arrivés.

Une caractéristique distinctive du travail éducatif dans les orphelinats de la seconde moitié des années 1940 à la première est le rôle croissant de l'autonomie publique sous la forme d'assemblées générales d'élèves et de conseils d'enfants. En règle générale, les commissions suivantes travaillaient dans les conseils d'enfants: éducation, travail, culture et masse et sanitaire et ménage. Les travaux étaient encadrés par des éducateurs. Les questions examinées lors des conseils d'enfants étaient ensuite soumises aux assemblées générales d'enfants. Tout cela a contribué à renforcer la discipline, à améliorer les performances scolaires et à former une équipe d'enfants soudée.

Dans tous les orphelinats de cette période, il y avait des organisations pionnières. "Lors des rassemblements de détachements, des conversations ont lieu sur les dirigeants, les héros du travail socialiste, les lauréats du prix Staline, les questions d'étude, de discipline, de vie et de vie de l'orphelinat sont discutées." À la fin des années 1940, la majeure partie des orphelinats du pays était financée par le budget régional.

En 1950, il y avait 6 543 orphelinats en URSS et 637 000 enfants en eux. Dans le même temps, malgré la surcharge des orphelinats, en 1950, dans la RSFSR, leur nombre a été considérablement réduit. La vérification des activités financières et économiques a révélé de nombreux faits de détournement de fonds et de biens d'orphelinats. Dans le même temps, dans un certain nombre de territoires et de régions - Stalingrad, Molotov, Sverdlovsk, Oulianovsk, territoire de l'Altaï, des audits financiers ont été effectués de manière irrégulière, et la plupart des inspecteurs-auditeurs,

qui se livraient à ce travail n'avaient pas d'éducation spéciale. Le paiement des repas par les éducateurs n'a pas été rationalisé.

Et en 1952, les orphelinats étaient confrontés à de nombreux problèmes. Dans la région d'Orel, par exemple, tous les enfants nécessiteux n'étaient pas acceptés dans des orphelinats. Dans la région de Tomsk, une partie des orphelinats étaient situés dans des locaux inadaptés. Dans les territoires de Krasnoïarsk et de Primorsky, il y avait une forte rotation du personnel parmi les directeurs d'orphelinats, dans lesquels le «surpeuplement» d'enfants n'était pas éliminé. Les foyers pour enfants des régions de Vologda et de Tomsk n'ont pas été financés et approvisionnés de manière satisfaisante, les fonds fournis pour la nourriture n'ont pas été entièrement réalisés. Mais ce sont les problèmes des orphelinats individuels, et non de l'ensemble du système des institutions pour enfants dans son ensemble.

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SLAVKO ANDREY ALEKSANDROVICH - Candidat en sciences historiques, professeur associé, Département d'administration publique, Université d'État russe des sciences humaines (branche de Tver), Russie, Tver ( [courriel protégé]).

SLAVKO ANDREY ALEKSANDROVICH - candidat en sciences historiques, professeur agrégé du département de gestion de l'État, branche de Tver de l'Université d'État russe des sciences humaines, Russie, Tver.

Ces lois ont été très utiles dans les années suivantes. En temps de guerre, de nombreux enfants se sont retrouvés sans abri, ont perdu leurs proches et ont été contraints d'errer pour se nourrir. À cet égard, le 7 août 1942, une résolution du Comité central de la Ligue des jeunes communistes léninistes de toute l'Union "sur les mesures des organisations du Komsomol pour lutter contre la négligence des enfants et le sans-abrisme" a été adoptée, et le 15 juin 1943, une résolution du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS "Sur le renforcement des mesures de lutte contre le sans-abrisme, la négligence et le hooliganisme des enfants." Par ordonnance du NKVD de l'URSS du 21 juin 1943, des départements ont été créés dans les départements du NKVD pour lutter contre le sans-abrisme et la négligence des enfants. À la fin de la guerre, plus d'un millier de soi-disant «salles de transfert pour enfants» fonctionnaient en URSS, où étaient emmenés des enfants détenus dans la rue pour vagabondage et délits. En 1945, 2,5 millions d'enfants laissés sans protection parentale étaient enregistrés au bureau central d'information militaire pour les enfants du Buguruslan. Les centres d'accueil pour enfants étaient surpeuplés, il n'y avait pas assez de places dans les orphelinats. Les enfants étaient souvent libérés sous caution pour ne pas partir, et ils allaient à nouveau errer. Beaucoup de gens de la rue se sont retrouvés dans des colonies juvéniles - généralement pour vol. Dans les prisons, les enfants et les adolescents se retrouvaient souvent avec des criminels adultes qui leur enseignaient l'esprit. Après cela, des éléments criminels finis en sont souvent sortis. Ce n'était pas facile pour ces enfants qui se sont retrouvés dans des orphelinats. Il n'y avait pas assez de vêtements et de chaussures. Les employés du récepteur-distributeur central pour enfants, situé à Moscou dans le bâtiment du monastère de Danilovsky, ont été contraints d'envoyer l'enfant dans un orphelinat, d'emporter les sous-vêtements et les vêtements de dessus délivrés dans le récepteur, afin qu'il y ait quelque chose à porter pour le prochain lot. Ainsi, même en hiver, les enfants restaient parfois en sous-vêtements ou en haillons. Il n'est pas surprenant que beaucoup se soient rapidement enfuis des orphelinats, où ils n'avaient pas les choses les plus nécessaires : il leur semblait qu'il était plus facile de survivre dans la rue. Qui ne se souvient pas du slogan : "Merci camarade Staline pour notre enfance heureuse !" Mais le fait que, grâce à Staline, des millions d'enfants aient été emprisonnés, dans des conditions insupportables, voire morts, est peu dit même à notre époque. Parce que c'est trop difficile à croire...