Quand s'attendre à des problèmes ? Crises d'enfance. Calendrier des crises d'âge de l'enfant par semaines, mois et années : sauts et phases de développement dans l'enfance

Le développement mental d'un enfant d'âge préscolaire se produit de manière inégale, spasmodique. Entre les sauts dans le psychisme de l'enfant, il y a un moment appelé crise. De quelle manière se manifeste-t-il ?

Bien que dans notre espace post-soviétique le mot "crise" soit peint dans des tons négatifs, la crise du développement mental ne doit pas être associée à quelque chose de totalement mauvais. Dans cette situation, il a un caractère complètement différent - ce n'est pas une crise de la maladie, après quoi la récupération se produit, cette crise a son sens originel - une restructuration, un changement qualitatif global.

Qu'est-ce qui caractérise le comportement de l'enfant dans le temps précritique ou dans le temps critique lui-même ? L'enfant commence à se comporter de manière imprévisible du point de vue des parents: il était plus ou moins calme, obéissant, gérable, il était clair comment faire face à ses caractéristiques, comment négocier avec lui, comment l'encourager. Et à un moment donné, brusquement (les gens peuvent penser qu'un traumatisme mental s'est produit avec l'enfant), du jour au lendemain toutes les méthodes d'éducation ou leur b sur La plupart d'entre eux cessent de travailler : les récompenses et les punitions ne fonctionnent pas ; ce à quoi l'enfant avait l'habitude de réagir ne fonctionne pas. Comportement changé en incompréhensible. C'est ce qui rend la situation assez difficile.

Un signe de la crise est la cessation de l'impact des mesures éducatives éprouvées. Le deuxième signe est une augmentation des scandales, des querelles, des explosions émotionnelles, si l'enfant est extraverti, ou une augmentation des états immergés et complexes, si l'enfant est introverti. Fondamentalement, les enfants d'âge préscolaire se comportent comme des extravertis.

Quelles sont les crises du développement mental de l'enfant

Le plus connu:

- La première crise n'est activement pointée qu'ici en Russie, elle n'est pas pointée du doigt dans la psychologie étrangère. ce crise de l'année, ou plutôt, le moment où l'enfant a commencé à marcher et cela a eu une très forte influence sur lui - il a cessé d'être un bébé, a cessé d'être obéissant.

- La prochaine crise s'appelait crise de trois ans ou « moi-même ». Or la crise de trois ans n'existe pas. Au cours des cinquante dernières années, il a rajeuni d'un an. La crise "moi-même" est maintenant une crise de 2 à 2,5 ans, lorsque les enfants commencent à parler, rejettent immatures l'aide des adultes, ne comprenant pas pourquoi elle est nécessaire.

Plus l'enfant est âgé, plus le moment du début de la crise est "flottant".

- A l'âge de 5,5 ans survient l'une des microcrises de développement, associée à la maturation des principales structures du cortex cérébral qui contrôlent les émotions. ce crise de transition vers l'âge préscolaire senior.

À partir de ce moment, on peut demander à l'enfant d'avoir plus de contrôle sur son comportement émotionnel. A cet âge, les processus commencent par la prise de conscience du genre, la construction du scénario en avant, il y a une complication brutale du monde intérieur, le maximum de peurs surgit. L'enfant fait de sérieuses généralisations sur le monde, la vie, le champ d'action de ses fantasmes s'élargit considérablement.

- Prochain crise - 7 ans. C'est une crise d'origine sociale, c'est la période du début de la scolarisation. Si un enfant est allé à l'école à 6 ans, il aura une crise à 6 ans. C'est le moment où l'enfant cesse de se concentrer uniquement sur les normes de la famille. L'essence de la crise de sept ans est la restructuration de l'autorité dominante, l'émergence de l'autorité du maître d'école et la position sociale associée.

- La prochaine crise - adolescent. On croyait autrefois que toutes les aventures se terminaient à l'adolescence, mais, en fait, elles ne font que commencer, car la crise accompagne une personne jusqu'à la vieillesse. La situation la plus intéressante se produit lorsque deux ou plusieurs crises coïncident dans une famille. Par exemple, lorsqu'un enfant est dans une crise de trois ans, un autre est dans une crise d'adolescence et papa est dans une crise de la quarantaine. Et ma grand-mère a une dépression liée à l'âge associée à la crise du vieillissement.

Si la période critique d'un enfant dure de six semaines à trois mois, chez l'adulte, elle peut durer des mois et des années, bien que les manifestations de la crise chez un enfant soient beaucoup plus prononcées. Vous ne pouvez que deviner pendant plusieurs mois que votre partenaire de vie est en situation de crise, et chez un enfant, vous verrez immédiatement le lendemain que quelque chose a changé en lui.

Que faire pendant une crise ?

Tout ne peut pas être permis à un enfant en période de crise. Il faut autoriser ce qui ne peut être interdit.

Comme tout comportement complexe, les parents essaient souvent de simplement supprimer les manifestations de crise de l'enfant, de faire en sorte que l'enfant obéisse toujours, ne crie pas, soit soumis.

Il est possible de supprimer les manifestations, mais cela revient au même que de donner des médicaments vasoconstricteurs lorsque l'enfant a le nez qui coule. Lorsqu'un enfant est en crise, il a pour tâche de reconstruire sa relation avec ses parents et d'entrer dans une nouvelle orbite d'indépendance. Si nous supprimons simplement ces manifestations comportementales négatives avec des troupes de chars (et que les parents ont généralement la force de supprimer le comportement de l'enfant), nous ne permettons pas à l'enfant de résoudre ce problème - de gagner en indépendance.

L'enfant n'a pas besoin d'avoir toute l'indépendance qu'il demande, mais vous devez vous mettre d'accord avec lui sur les domaines dans lesquels il aura plus d'indépendance et dans lesquels il ne peut pas le montrer. Pas pour satisfaire toutes les exigences, mais pour s'entendre. Comprendre ce qui lui arrive, ce qu'il veut.

À un an et demi, tous les enfants veulent généralement verser le jus d'un paquet dans une tasse. Et nous savons parfaitement comment se termine le versement de jus dans une tasse... L'enfant ne sait pas, sa tâche est d'acquérir cette expérience. Pour nous, cette expérience peut être traumatisante : c'est peut-être le dernier jus, ou on ne supporte pas la saleté dans la cuisine, ou on n'a jamais eu le droit de verser quoi que ce soit étant enfant, ce modèle nous affecte, et il nous est difficile de permettre un tel comportement. Mais jusqu'à ce que l'enfant ait ce genre d'expérience, il ne reculera pas.

Le comportement d'un enfant en crise est très persistant et persistant, il exigera sans cesse que ces demandes soient satisfaites. Tout ne peut pas être permis, mais tout doit être permis pour que l'enfant acquière de l'expérience. C'est l'une des recommandations de base pour traiter avec un enfant en situation de crise.

Les exigences du régime restent inébranlables. C'est quelque chose que les enfants ne décident jamais. Nous transférons la responsabilité du régime uniquement à un adolescent à l'âge de 14-15 ans, et non à 12 ans. Et l'enfant ne décide jamais comment se comporter envers ses parents.

Il y a un problème russe - avec des horaires de travail irréguliers. Le régime de l'enfant est décalé, et les enfants qui vont en cours souffrent beaucoup, car soit ils ne se couchent pas à l'heure, mais ils voient leur papa, soit ils se couchent, mais ils ne voient pas leur papa.

Il faut autoriser ce qui ne peut être interdit. Mais pas à chaque fois qu'on vous demande d'autoriser. Comme dans Le Petit Prince, quand le roi fait des lois : « Je t'ordonne d'éternuer. Je t'ordonne de ne pas éternuer." Parfois, vous devez légitimer quelque chose, une demande de l'enfant, vous devez émettre une loi appropriée, en accord avec le pape, afin que la volonté décisive vienne des parents. Peut-être que la demande de l'enfant est juste.

Souvent, quelques minutes de communication avec papa sont très précieuses. Mais d'abord, une entente doit être conclue entre adultes, puis abaissée aux enfants et les obligations découlant de l'entente sont expliquées : si vous attendez papa, alors vous ne ferez pas d'histoires en vous levant le matin. La communication avec papa, surtout pour les garçons dans un certain laps de temps, est une super valeur. Mais le régime n'est pas bousculé par un enfant.

Il y a une composante importante d'un enfant d'âge préscolaire - le sommeil diurne. On pense que jusqu'à 4-4, 5 ans de sommeil sont nécessaires. Après 5-5,5 ans, de nombreux enfants n'ont plus besoin de dormir. S'ils dorment, ils ne s'endorment pas le soir. La règle générale est de garder le sommeil diurne le plus longtemps possible. Mais la famille est un État avec ses propres lois. Il y a un petit nombre de familles où les enfants ne dorment pas pendant la journée, et c'est normal pour eux, mais seulement 0,1 % de ces familles. Bref, tout le monde ferait mieux de dormir. Les enfants qui ne dorment pas ont encore besoin de repos pendant la journée, d'une pause - à la fois les enfants d'âge préscolaire et certains élèves de première et de deuxième année. Vous avez besoin d'une pause, interrompant le rythme et le nombre d'impressions.

Et encore une chose: les parents sont obligés de surveiller la sécurité de l'enfant. Les précautions de sécurité doivent être déployées autant que possible dans chaque cas. Si l'enfant a envie de mettre une escalope sur une poêle chaude, vous devez d'abord expliquer ce qu'est «chaud»: «Essayez la tasse avec votre doigt, et c'est beaucoup plus chaud là-bas. Quand il fait chaud, ça fait mal."

Lorsqu'un enfant expérimente des objets inanimés, un seul côté peut en souffrir - l'enfant lui-même (nous ne parlons pas de dommages matériels maintenant). La situation est plus difficile quand quelqu'un d'autre peut être blessé. Une telle situation devrait être mieux assurée. La faune ne devrait pas souffrir des expériences de votre enfant. Toutes les expériences sont nécessaires pour cela, afin que les enfants apprennent à calculer les conséquences. Les parents doivent connaître les conséquences pour eux et être en mesure de bien assurer leurs enfants. Car de nombreuses expériences avec la nature sont alors associées à un grand sentiment de culpabilité. Vous devez avertir à l'avance de manière accessible afin que l'enfant vous comprenne.

Un éducateur agacé n'éduque pas, irrite

L'explication doit être accessible - adaptée à l'âge, calme et prononcée à un moment où l'enfant entend.

L'enfant entend un discours irrité "au mauvais endroit". L'enfant n'entend que le ton. Tout d'abord, il lit l'information qui est maintenant maléfique. Il arrive que l'intonation bloque complètement le contenu. Parfois, il ne bloque pas à 100 %. Entend quelque chose, mais pas ce que vous voulez dire. Il dépense beaucoup d'énergie pour faire face à la coloration émotionnelle de ce discours.

Parfois, des mesures sévères sont nécessaires (par exemple, si vous avez jeté une machine à écrire à la tête de votre frère), il faut dire que si vous la jetez à nouveau, elle ira au placard. Vous pouvez prendre le jouet. Vous pouvez développer une règle familiale sur ce qu'il faut faire si l'enfant se comporte de cette façon.

Si vous vous contentez d'expliquer, cela ne signifie pas que l'explication fonctionnera maintenant. Peut-être que la cinquième explication fonctionnera, peut-être la cent vingt-cinquième, peut-être que votre fils ou votre fille dépassera simplement le désir d'arrêter de fumer.

Si expliquer dans un environnement calme ne fonctionne pas, vous devez réfléchir à la raison pour laquelle une méthode aussi correcte ne fonctionne pas. Par exemple, lancer et jouer avec un bâton est l'un des besoins fondamentaux des garçons. Ensuite, il faut lui donner des jouets qui peuvent être lancés. Peut-être qu'il ne peut exprimer aucune émotion avec des mots, alors il se jette. Vous devez essayer de lui apprendre à s'expliquer avec des mots, pas avec des lancers. Dans tous les cas, nous devons développer des règles qui empêcheront les autres d'être jetés.

Un ton agacé fonctionnera dans certains cas, mais c'est l'irritation qui agira, et non ce que vous voulez dire. Si vous donnez une fessée à votre enfant et que vous lui criez dessus beaucoup, les explications ne fonctionneront pas. Parce que la mesure émotionnelle la plus forte fonctionne.

Pourquoi les parents qui crient et battent leurs enfants ont-ils une perte auditive pire ? Parce que jusqu'à ce que le parent frappe et crie, il ne réagira pas. Seul le plus fort utilisé fonctionne.

La période critique est difficile à surmonter avec les nounous et les grands-mères. Les parents, s'ils ne sont pas fatigués, pas épuisés, sont prêts à donner plus d'indépendance à l'enfant s'ils comprennent de quoi il s'agit, ce que l'enfant essaie de réaliser, et les nounous et les grands-mères ont très peur de le donner. Les baby-sitters doivent être autorisés à grandir et encouragés à le faire. Si c'est une nounou, nous avons besoin de descriptions de poste.

Pendant la période de crise, les mesures éducatives qui fonctionnaient auparavant cessent de fonctionner. L'idée n'est pas de les renforcer, mais d'essayer de comprendre ce que l'enfant veut, exige. Non pas pour être pleinement d'accord avec les demandes, mais pour publier un décret qui légaliserait certaines de ces demandes, augmentant la dose d'indépendance de l'enfant.

Le sens profond de la crise de l'enfant est de grandir. Grandir ne se fait pas de manière douce, mais de manière tranchante. Grandir est une question d'indépendance. Au départ, on porte le bébé à l'intérieur de l'abdomen, puis on accouche. Ensuite, l'enfant commence à ramper, à marcher, à parler. Il devient de plus en plus indépendant de nous. Prenons cela pour acquis et... avec joie !

Les adultes et les enfants traversent différentes crises d'âge tout au long de leur vie. Selon les psychologues, la majeure partie des sauts de crise liés à l'âge se produisent pendant l'enfance et l'adolescence. Cela s'explique facilement par le fait que c'est au cours de ces années qu'une personne connaît le développement le plus dynamique, ce qui nécessite des changements constants.

Les médecins distinguent plusieurs périodes de crise de l'enfance

La formation de la réactivité générale et neuropsychique chez les enfants est inégale. Ce processus est caractérisé par des sauts périodiques. Ces explosions qualitatives assez vives et orageuses font place à des périodes de développement plus calmes. Les crises de l'enfance se divisent en 5 phases principales :

1. Crise néonatale. Cette phase dure 6 à 8, parfois 9 semaines après la naissance.
2. Crise de la petite enfance. Il tombe sur l'âge de 12 - 18, 19 mois (nous vous recommandons de lire :).
3. Crise 3 ans. Il peut commencer dès 2 ans et s'étendre jusqu'à 4 ans.
4. Crise 6-8 ans (nous vous recommandons de lire :).
5. Crise d'adolescence. Ça arrive à 12, 13, 14 ans.

crise néonatale

Parmi les spécialistes, il est de coutume de considérer la crise des enfants que vit un nouveau-né sous l'angle physique et psychologique. Du point de vue de la physiologie, le processus d'adaptation des miettes aux nouvelles conditions de son existence, qui est fondamentalement différent de la période prénatale, est impliqué. Après la naissance, pour survivre, un bébé doit faire beaucoup de choses par lui-même - par exemple, respirer, se réchauffer, obtenir et assimiler de la nourriture. Pour aider l'enfant à s'adapter et à rendre ce processus le moins stressant possible, les parents doivent développer une routine quotidienne calme, assurer un sommeil régulier et une bonne nutrition, et établir le processus d'allaitement.

Dans la phase d'adaptation psychologique, les actions et les émotions des parents de l'enfant jouent un rôle important. Un bébé qui vient de naître n'a pas encore les compétences de communication de base, il a donc besoin d'aide et de soutien, en particulier de sa mère.

C'est elle qui est capable de comprendre intuitivement ce dont son bébé a exactement besoin. Cependant, il est très difficile de ne faire confiance qu'à vous-même et à votre bébé, surtout s'il y a beaucoup de grands-mères, de parents et de connaissances autour qui conseillent constamment quelque chose. Tout ce que la mère doit faire est de porter le bébé dans ses bras, de le mettre sur sa poitrine, de le serrer dans ses bras et de le protéger des expériences inutiles, en plus d'avoir une attache de fer.

Il est important pour la mère d'un nouveau-né de construire sa propre relation avec le bébé, d'établir une compréhension mutuelle

Cette crise passe 6 à 8 semaines après la naissance. Son achèvement est attesté par l'apparition d'un complexe de renaissance. A la vue du visage de sa mère, le bébé commence à sourire ou d'une autre manière à sa disposition pour montrer sa joie.

Crise de la petite enfance

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Le temps de la crise du jeune âge dure de 12 mois à un an et demi. Pendant cette période, le bébé apprend activement le monde qui l'entoure, apprend à marcher et à parler. Naturellement, à cet âge, le discours de l'enfant n'est pas encore très clair. Alors que les parents parlent de la "propre langue" des miettes, les psychologues lui ont donné le nom de parole d'enfant autonome.

A ce stade, le bébé, pour qui la mère est le centre de tout son être, en vient à comprendre qu'elle a aussi ses propres intérêts et désirs, et ne peut donc appartenir qu'à lui. A cela s'ajoute la peur d'être perdu ou abandonné. C'est en elle que réside la raison du comportement étrange des bébés qui viennent d'apprendre à marcher. Par exemple, ils peuvent ne pas quitter leur mère pour un seul pas ou agir différemment - ils s'enfuient constamment, les forçant ainsi à faire attention à eux-mêmes.

La capacité de marcher de manière autonome devient une sorte d'étape importante dans le développement de l'enfant - il commence lentement à réaliser sa séparation

Cette phase marque le début de la manifestation de la volonté de l'enfant et de ses premières décisions indépendantes. La manière la plus accessible et la plus compréhensible pour lui de défendre son opinion est la protestation, le désaccord et l'opposition aux autres. Il est catégoriquement impossible d'essayer de se battre dans ces moments avec un enfant. Premièrement, cela ne donnera aucun résultat, et deuxièmement, maintenant, il a besoin de ressentir l'amour inébranlable de ses parents et d'avoir leur soutien physique et émotionnel.

Il est important pour les parents de passer de l'idée que leur enfant est une créature sans défense, pour lui donner la possibilité de se développer à ce stade de sa croissance. Il est clair qu'une évaluation de ses capacités est nécessaire et, si nécessaire, poussant périodiquement les miettes vers quelque chose, ou vice versa, un certain ralentissement de son rythme.

Les psychologues ont pu calculer par semaines et par mois la fréquence des crises chez les enfants au cours de la première année et demie. Ils ont créé un calendrier spécial pour cela sous la forme d'un tableau par semaine. Les semaines où l'enfant est en état de crise sont ombrées dans une couleur plus foncée. Une teinte jaune indique une période favorable au développement, et un nuage indique les périodes les plus difficiles.

Calendrier hebdomadaire des crises de développement du bébé

Crise de trois ans

La crise dite de 3 ans peut ne pas survenir strictement en 3 ans. Il a des délais assez larges. Le moment de son début et de son achèvement peut varier de 2 à 4 ans - cela est dû aux caractéristiques individuelles de chaque enfant. De plus, cette période est caractérisée par des sauts brusques avec des manifestations difficiles à corriger. Les parents ont besoin de beaucoup de patience et de persévérance. Vous ne devez pas réagir très brusquement aux crises de colère et aux caprices du bébé (nous vous recommandons de lire :). La méthode de changement d'attention est assez efficace dans de telles situations. Lors de la prochaine explosion hystérique, vous devez essayer de distraire le bébé en le prenant avec autre chose, plus intéressant.

7 symptômes prononcés d'une crise 3 ans

Les signes les plus courants de cette poussée de crise sont :

1. Négativisme. Le bébé commence à avoir une attitude négative envers l'un des parents ou même plusieurs proches à la fois. Cela se traduit par sa désobéissance et son refus de communiquer et de toute interaction avec eux.
2. Entêtement. Exigeant quelque chose, l'enfant devient trop persistant, mais en même temps n'a pas la moindre envie d'écouter la position des parents, qui essaient de lui expliquer les raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas répondre à sa demande. Le bébé est incapable de changer son désir initial et est prêt à le défendre jusqu'au bout.
3. Obstination. Il réside dans les actions que les enfants font par défi. Par exemple, si on demande à un enfant de ramasser des choses, il dispersera encore plus de jouets, si on lui demande de venir, il s'enfuira et se cachera. Un tel comportement est plus susceptible d'être causé par une protestation contre les règles, les normes établies et les restrictions, plutôt que d'être associé à une personne spécifique.
4. La volonté personnelle ou le désir de tout faire par eux-mêmes sans l'aide d'adultes. A 3 ans, il est difficile pour un bébé de faire le bilan de son propre potentiel et de le comparer à ses capacités réelles. Cela conduit au fait qu'il commet souvent des actions inappropriées, par conséquent, il se met en colère lorsqu'il échoue.
5. Rébellion. Voulant s'assurer que son opinion soit prise en compte, le bébé entre délibérément en conflit avec les autres.
6. Dépréciation. L'enfant cesse d'apprécier tout ce qui lui était cher auparavant. Il s'agit de jouets cassés, de livres déchirés et d'un manque de respect envers les êtres chers.
7. Despotisme. Le bébé exige que ses parents réalisent tous ses caprices, il essaie ainsi de les subordonner à sa volonté.

autisme de la petite enfance

Il est important de ne pas exclure la possibilité que les crises liées à l'âge chez les enfants puissent s'accompagner de troubles mentaux. Pendant cette période, des changements hormonaux ont lieu. Sa cause est l'activation des noyaux du diencéphale et de l'hypophyse. L'enfant développe rapidement le processus de cognition, c'est la base de la détection des maladies neuropsychiatriques.

À cette phase du développement d'un enfant, l'autisme de la petite enfance peut se former (nous vous recommandons de lire :). C'est une certaine déviation dans le développement mental. La maladie se caractérise par une forte diminution du besoin de contact avec les autres. L'enfant n'a aucune envie de parler, de communiquer, il ne montre aucune émotion face aux actions des autres, c'est-à-dire que le rire, le sourire, la peur et d'autres réactions lui sont étrangers. Le bébé n'est pas intéressé par les jouets, les animaux ou les nouvelles personnes. Ces enfants s'amusent en répétant des mouvements monotones - par exemple, balancer le torse, doigter ou faire tourner les mains devant les yeux. De telles caractéristiques du comportement nécessitent la consultation obligatoire d'un psychoneurologue. Plus le traitement est commencé tôt, plus les chances de succès sont grandes.

Cette période de crise a deux aspects principaux :

1. Développement physique. C'est une période très stressante pour le corps. À cet âge, l'enfant grandit rapidement en termes d'indicateurs physiques, améliore les subtilités de la motricité des mains, il développe certaines fonctions neuropsychiques assez complexes.
2. changement social. Les enfants commencent à entrer dans les classes élémentaires, ils ont un processus difficile d'adaptation aux nouvelles conditions, exigences et environnement. De tels changements peuvent provoquer la formation d'un complexe de déviations de comportement chez l'enfant, qui a reçu le nom général de "névrose scolaire".

La crise "scolaire" est associée à des charges de travail accrues et à l'acquisition d'un nouveau rôle social pour l'élève

névrose scolaire

Un enfant atteint de névrose scolaire se caractérise par diverses déviations comportementales. Certains élèves ont :

• anxiété accrue;
• peur d'être en retard en classe ou de faire quelque chose de mal;
• trouble de l'appétit, qui s'observe surtout le matin avant l'école, et dans certains cas peut s'accompagner de nausées et même de vomissements.

Dans d'autres cas, ces écarts se manifestent par:

• manque d'envie de se lever, de s'habiller et d'aller à l'école;
• incapacité à s'habituer à la discipline;
• l'incapacité de se souvenir des tâches et de répondre aux questions posées par les enseignants.

Dans la plupart des cas, la névrose scolaire peut être trouvée chez les enfants affaiblis qui ont quitté l'âge préscolaire, mais à cause des données physiques et mentales en retard sur leurs pairs.

Les parents doivent bien peser tout avant d'envoyer un bébé de six ans à l'école. Cela ne vaut pas la peine de se précipiter même à l'âge de sept ans si, de l'avis du pédiatre, l'enfant n'est pas encore prêt pour de tels changements.

Komarovsky ne recommande pas de surcharger le bébé jusqu'à ce qu'il s'adapte pleinement au nouveau mode de vie. Il vaut mieux attendre avec des sections et des cercles supplémentaires. Des lésions cérébrales cachées, qui peuvent avoir été acquises en raison de complications lors de l'accouchement ou de la grossesse, d'une infection ou d'un traumatisme subi au préscolaire ou dans la petite enfance, peuvent apparaître pendant la période d'adaptation à l'école. Les signes en sont :

• fatigue;
• agitation motrice;
• la récurrence du bégaiement, qui peut avoir été présent à l'âge préscolaire ;
• incontinence urinaire.

En plus de l'aide obligatoire d'un médecin, il est nécessaire de créer une atmosphère calme à la maison. Ne grondez pas et ne punissez pas le bébé, ne lui imposez pas de tâches impossibles.

Pour l'âge de 12-15 ans, les changements les plus notables sont caractéristiques - à la fois en physiologie et d'un point de vue psychologique. À l'adolescence, les garçons ont une excitabilité et une incontinence accrues, assez souvent ils peuvent même montrer de l'agressivité. Les filles de cet âge se caractérisent par une humeur instable. De plus, quel que soit leur sexe, les adolescents se caractérisent par une sensibilité, une indifférence, un ressentiment et un égoïsme excessifs, et certains commencent à faire preuve d'insensibilité envers les autres, à la limite de la cruauté, en particulier pour leurs proches.

Soucieux d'être indépendants, de ne pas dépendre des adultes et de s'affirmer, les adolescents commettent souvent des actes dangereux et téméraires. Par exemple, à défaut de se retrouver à l'école, dans le sport ou dans la créativité, ils commencent à fumer, à boire de l'alcool, à essayer des drogues ou à avoir une activité sexuelle précoce. Un autre moyen d'affirmation de soi chez les adolescents est le regroupement, c'est-à-dire passer du temps et communiquer dans un groupe de pairs.

Comparé à un élève de première année, un adolescent a besoin de la même attention de la part de ses parents, et parfois bien plus. Cependant, il est nécessaire de le percevoir comme un adulte, et non comme un enfant, et de comprendre que sa fierté est désormais particulièrement vulnérable. Il est absolument inutile pour un adolescent d'imposer sa propre opinion. Pour arriver à un résultat, il suffit de guider l'enfant. Il doit supposer qu'il prend lui-même la décision.

Les adolescents en temps de crise nécessitent presque plus d'attention que les élèves de première année

Troubles mentaux à l'adolescence

À l'adolescence, dans certains cas, les enfants présentent certains troubles mentaux assez difficiles à distinguer des caractéristiques habituelles d'un état de crise. À ce stade de développement, en particulier dans les situations où un garçon ou une fille mûrit rapidement physiquement et sexuellement, une prédisposition jusque-là cachée à des maladies graves associées à la psyché peut se manifester. La consultation d'un psychiatre ne fera pas de mal du tout et même aidera si les changements suivants sont observés dans le comportement habituel d'un adolescent.

Le développement des enfants se déroule selon des cycles différents et chaque âge a sa propre période difficile. Tous les enfants connaissent des crises d'enfance - les enfants calmes et obéissants deviennent capricieux et susceptibles, les adultes perdent parfois tout contrôle sur leur enfant bien-aimé. Les conseils de psychologues aideront à survivre au temps difficile de la crise.

On pense qu'un enfant qui n'a pas vécu de véritable crise ne se développera pas complètement. Célèbre psychologue L.S. Vygotsky attachait une grande importance aux crises et considérait l'alternance des périodes stables et de crise comme la loi du développement de l'enfant.

Les crises, contrairement aux périodes stables, ne durent pas longtemps - quelques mois. Dans des circonstances défavorables, ils peuvent s'étendre jusqu'à un an, voire deux ans. Ce sont des étapes brèves mais turbulentes au cours desquelles des changements de développement importants se produisent et le comportement de l'enfant change radicalement.

La crise commence et se termine imperceptiblement, ses frontières sont floues, indistinctes. Pour l'entourage de l'enfant, elle est associée à un changement de comportement, à l'apparition de "difficultés scolaires", comme L.S. Vygotski. L'enfant est hors de contrôle des adultes, et ces modes d'interaction qui réussissaient autrefois cessent de fonctionner. Explosions de colère, caprices, conflits avec les proches - une image typique de la crise, caractéristique de nombreux enfants. Tous les enfants traversent les périodes de crise différemment. Le comportement de l'un devient difficile à supporter, tandis que l'autre ne change guère, tout aussi calme et obéissant. Et pourtant, en tout cas, il y a des changements. Pour les remarquer, vous devez comparer l'enfant non pas avec un pair qui traverse une crise difficile, mais avec lui-même - comme il était auparavant.

Chaque enfant pendant une crise éprouve des difficultés à communiquer avec les autres. Les principaux changements qui ont lieu pendant une crise sont internes. Ces changements disparaissent souvent avec le temps. En période de crise, les contradictions entre les besoins accrus de l'enfant et ses capacités limitées deviennent plus aiguës. Une autre contradiction tient aux nouveaux besoins de l'enfant et aux relations déjà établies avec les adultes. Ces contradictions, conduisant à une crise, sont souvent perçues comme des moteurs du développement de l'enfant.

Le niveau de tension nerveuse peut être réduit non seulement par la compréhension et le soutien de la mère, mais aussi par des médicaments calmants. Cependant, il convient de rappeler que de nombreux sédatifs ont également un effet hypnotique et qu'il est préférable de les donner avant le coucher.

Les crises de l'enfance sont une période difficile dans la vie d'un enfant. Durant cette période, l'enfant a plus que jamais besoin de votre aide, de votre compréhension et de votre amour. La période de crise dure plusieurs mois, traitez les problèmes de l'enfant avec compréhension et patience. L'enfant deviendra progressivement plus équilibré et calme.

Crise de la première année de vie

Qu'est-il arrivé à votre adorable chérie ? Pourquoi est-il devenu un despote capricieux, trépignant ses jambes fragiles ?

Ne vous précipitez pas pour avoir peur. Ce n'est pas une question de caractère - c'est juste que l'enfant a une crise de la première année. Un phénomène assez naturel. Dans une période de neuf mois à un an et demi, tout le monde traverse une crise similaire. Pas étonnant : la crise accompagne l'ascension à chaque nouvelle étape de l'indépendance. C'est pourquoi l'âge de trois ans, sept ans et le fameux âge de transition (généralement 12-14 ans) devient une crise. La première année de vie est également une étape importante dans la vie d'un petit homme : il commence à marcher et à se déplacer de manière autonome dans l'espace. Il s'intéresse à tout, il veut tout toucher, essayer sur la dent. Bientôt, le bébé commencera à se réaliser en tant que personne indépendante. Et maintenant, avec un scandale, il essaie de défendre ses propres préférences gastronomiques, rejetant avec colère un tablier ou une nouvelle chemise, déroutant ses parents. Et si seulement ça !

Les psychologues considèrent les signes suivants de la crise de la première année:

- "difficulté d'éducation" - entêtement, persévérance, désobéissance, demande d'attention accrue;

Une forte augmentation de nouvelles formes de comportement, des tentatives d'action indépendante et un refus résolu d'effectuer les procédures nécessaires;

Hypersensibilité aux remarques - ressentiment, mécontentement, agression suivent en réponse;

Augmentation de l'humeur;

Comportement contradictoire : le bébé peut demander de l'aide et la refuser immédiatement.
Pourquoi font-ils cela

Le principal problème de la crise de la première année est que les parents n'ont souvent pas le temps de se réorganiser suite au développement rapide de leur enfant. Hier, il était tranquillement allongé dans son lit et se contentait de hochets suspendus au-dessus, et aujourd'hui il a éveillé un intérêt pour les cosmétiques de sa mère, les médicaments de sa grand-mère et le tournevis de son père. Et dans la rue, il y a des problèmes - un enfant propre, si habitué à la précision, monte dans une flaque d'eau, enfouit son nez dans le sable. Au petit-déjeuner, le bambin maladroit essaie d'agir seul avec une cuillère, s'enduit de bouillie et pleure désespérément lorsque sa mère essaie de prendre l'alimentation en main. La première réaction des adultes est d'arrêter cette disgrâce. Cependant, les caprices et les mauvais comportements (larmes, cris, scandales), le désir de tout rafler et d'afficher une indépendance encore inappropriée ne sont pas les signes d'un mauvais caractère et d'un gâchis qu'il faut combattre. Ce sont les manifestations naturelles de la phase de maturation. En fait, derrière chacun d'eux se cache quelque chose de très compréhensible, compréhensible et important pour le bébé.

Essayons de nous arrêter et de réfléchir à ce que l'enfant ressent maintenant ? Pourquoi fait-il ceci? Et si la clé pour comprendre une passion enfantine pour jouer avec de la boue ou des choses du monde des adultes est facile à trouver (rappelez-vous juste de vous à cet âge), alors vous devez parfois vous creuser la tête sur les énigmes des autres enfants. Maman montre à Petya, un an, comment assembler une maison à partir de cubes, s'emballe involontairement, puis la progéniture avec un sourire narquois détruit une structure architecturale, ce qui la rend très heureuse. Maman est gênée. Il lui semble que Petya n'est qu'un voyou. Cependant, l'enfant, premièrement, ne comprend pas encore qu'il faut respecter le travail des autres, et il est trop tôt pour le lui demander. Deuxièmement, il détruit le château de sa mère non pas par mal, mais parce qu'il est intéressé à regarder comment les cubes multicolores se dispersent sur les côtés. Le temps passera et lui-même se fera un plaisir de construire, pas de détruire. En attendant, autre chose est bien plus important et agréable pour lui : observer la trajectoire de chute des cubes. Et le désir des enfants de toucher et de tout obtenir a une justification scientifique : il s'avère que de cette manière l'enfant non seulement s'amuse, mais développe une activité sensorimotrice et une activité de recherche.

Des boutons au lieu de pilules

Tout cela, bien sûr, ne signifie pas qu'un enfant en crise au cours de la première année de sa vie devrait avoir tout droit. Bien sûr, certaines interdictions sont nécessaires, mais il devrait y en avoir peu pour que le bébé puisse se souvenir et apprendre précisément les interdictions, et non le fait que les adultes pervers lui interdisent tout. Il est souhaitable de formuler les règles brièvement et clairement, et sans sourire, pour que le bébé se rende compte: on ne lui propose pas de jouer au jeu "maman idiote", mais ils disent sérieusement. Autre point important: il est conseillé de répéter les règles chaque fois que la situation qui y est spécifiée se présente. Et pour vous passer de l'ennui, vous pouvez ajouter une rime de chaque règle, par exemple, "Puisque nous allons nous promener avec vous, vous devez mettre un chapeau." "Eh bien, c'est nécessaire, c'est nécessaire", pensera le jeune bagarreur et ... se soumettra.

La plupart des interdictions pour adultes concernent généralement la sécurité de l'enfant. Mais ici aussi, vous pouvez être créatif. Donc, si un petit chercheur est amené à faire quelque chose d'interdit, essayez immédiatement de détourner son attention. Par exemple, vous pouvez lui prendre des pilules multicolores (et où vient-il de les obtenir ? !) et offrir en retour les mêmes boutons brillants, mais non comestibles et volumineux. Un livre adulte aux pages fines qu'un bébé peut facilement déchirer est remplacé par un livre pliant pour bébés, où les pages sont en carton. La "disgrâce" dans la salle de bain peut être réduite à un jeu civilisé avec de l'eau dans un bassin à jouets. Par exemple, les enfants d'un an et demi et plus jouent à la pêche avec grand plaisir. Dans les magasins aujourd'hui, des kits pour ce jeu sont vendus, dans lesquels des poissons flottants et une canne à pêche sont équipés de minuscules aimants.

Quand est-ce que ce ne sera pas bon ?

Autre tâche: vous ne devez pas distraire le bébé, mais au contraire lui faire faire quelque chose, ce qu'il refuse catégoriquement de faire. Ici, pour commencer, il convient de réfléchir : faut-il forcer ? Quand il s'agit de refuser de manger, alors certainement pas. Forcer un bébé à manger est extrêmement nocif non seulement pour son psychisme, mais aussi pour sa santé physique. Le corps, surtout celui des enfants, est beaucoup plus intelligent que nous. L'enfant ressent intuitivement ce dont il a besoin maintenant. Qu'aujourd'hui il préfère le poulet, et demain il accepte de ne manger que des pâtes. Pas effrayant. Bien sûr, ce serait mieux s'il mangeait plus souvent des fruits et des légumes, mais, voyez-vous, les méfaits d'un régime de pâtes temporaire ne peuvent être comparés à une santé gâtée. Que faire si l'enfant refuse de manger du tout? Rappelez-vous simplement la vieille sagesse française : un enfant ne se laissera jamais mourir de faim. Les préférences du bébé en général doivent être prises en compte chaque fois que cela est possible. Votre petit refuse les couches jetables ? Eh bien, il est temps de se sevrer de cet acquis de civilisation (le jour après neuf mois, c'est d'ailleurs fortement recommandé par les médecins). Au contraire, il demande une tétine pour lui-même, bien qu'il semble qu'il soit temps de s'en sevrer ? Eh bien, donnez-lui cette tétine, surtout si vous ne voulez pas que le bébé la remplace par un objet totalement inadapté à la succion et au grignotage constants.

Bien sûr, tous ces conseils peuvent sembler trop libéraux. Il est beaucoup plus facile de faire pression sur l'enfant et de le forcer à faire (ou à ne pas faire) ce que l'on juge bon. Le bébé va pleurer, gémir, puis se calmer, et tout semble aller bien. Mais ce ne sera pas bon. Cela vaut la peine de se demander : comment voulez-vous que votre enfant soit ? Certainement pas un léthargique, sans initiative, incapable de prendre des décisions comme un lâche. Et pas une petite brute hystérique qui accomplit les bagatelles désirées avec des cris et des larmes. Mais la pression comme méthode de communication avec un bébé est un moyen sûr d'élever un enfant de cette façon. Il est difficile pour un bébé qui n'est pas habitué à se respecter de devenir une personne forte et équilibrée qui peut devenir l'ami de ses parents. Pour atteindre son objectif, il préfère utiliser les larmes, le chantage et plus tard - la grossièreté, plutôt que calmement, avec un sourire, dire: «Tu sais, mère, j'aimerais le faire comme ça. Ça ne te dérange pas?"

Changer de jeu

Qu'est-ce qui, à part la patience et la compréhension, peut aider les parents d'une cacahuète d'un an en cas de crise ? Bien sûr, un sens de l'humour, de la créativité et la capacité de jouer. Grâce à ces qualités magiques, tout problème "insoluble" peut être transformé en situation de jeu. Disons que l'enfant a attrapé un rhume et que le médecin lui a ordonné de faire planer ses jambes dans un seau. Essayez de mettre des bateaux jouets ou d'autres jouets flottants dans le seau. Ou cette situation : même si le moment est venu pour un enfant de renoncer aux couches jetables, il en a encore besoin pour se promener en hiver. Mais le gamin refuse de les mettre. Un ours en peluche peut venir à la rescousse, qui se promène également et met donc une couche avant de sortir (avec le bébé, attachez une écharpe à l'ours, symbolisant les couches). L'ours aidera également à table lorsque les miettes doivent mettre un tablier (certains enfants ont des problèmes avec cet article de toilette). L'enfant repousse-t-il le chandail que la mère lui tire dessus ? Vous pouvez jouer au "magasinage" et inviter le bébé à "acheter" un de ses pulls disposés sur le canapé. En général, le droit de choisir (vêtements, jeux, vaisselle) est une chose très importante. Tout bambin en quête d'indépendance appréciera certainement une telle confiance en sa personne.

Ils aideront le bébé (et en même temps ses parents) et des jeux d'un genre particulier - ceux que l'on peut qualifier d'éducatifs. De tels jouets donneront un exutoire à l'énergie créatrice excessive du bébé et la dirigeront dans une direction complètement pacifique. Par exemple, chaque individu d'un an devrait avoir une pyramide, pour commencer, une petite de 3 à 5 anneaux. Un autre jouet merveilleux est une poupée gigogne. Ils concurrencent tous les jouets simples (ou les objets qui les remplacent) qui peuvent être pliés, démontés, insérés, retirés, en général, modifiés de toutes les manières possibles. Par exemple, un vieil interrupteur qui peut être allumé et éteint autant que vous le souhaitez peut devenir un excellent jouet pour un bébé trop actif qui n'est pas autorisé à toucher les boutons des appareils électroménagers. Et un bocal ou une casserole où vous pouvez mettre les choses n'est qu'une aubaine.

Parlons maman !

Les parents d'un bébé d'un an sont confus non seulement par sa désobéissance et sa tendance aux caprices. Un an est l'âge auquel un enfant apprend à parler. Et il veut déjà être compris. C'est juste que le bébé communique avec nous dans son langage obscur. Et ne rencontrant ni compréhension ni sympathie, il est très amèrement offensé. Comment être? Il n'y a qu'une seule issue - parler davantage avec le bébé, en stimulant son développement de la parole. Pour commencer, essayons de maîtriser la compréhension. Par exemple, lorsque vous habillez votre bébé, demandez-lui de vous "aider". Où est la chemise ? Donnez-moi une chemise. Où sont nos chaussons ? Apportez-moi des pantoufles, s'il vous plaît. Peu à peu, lentement, le bébé commencera à suivre les instructions de la mère et un nouveau niveau d'indépendance l'aidera à traiter la procédure d'habillage ennuyeuse avec beaucoup de patience et d'intérêt. Accompagner toutes les actions (les vôtres et le bébé lui-même) avec des mots au fil du temps l'aidera certainement à parler. Cette compétence doit être encouragée de toutes les manières possibles, en essayant d'amener les miettes à utiliser activement les mots qu'il est déjà capable de prononcer. Il est possible, par exemple, de ne pas répondre à la demande d'un enfant s'il l'exprime par un geste et des interjections, bien qu'il soit capable de prononcer un mot. En encourageant chacune de ses victoires verbales, il ne faut pas oublier de maîtriser de nouveaux mots et syllabes, en les prononçant clairement avec l'enfant. Cela vaut la peine de faire tout cela simplement parce que si le bébé s'habitue à être compris sans mots, cela peut ralentir le développement de son discours.

Un pas en arrière et deux en avant

Et maintenant, il serait raisonnable de se poser la question : la crise de la première année est-elle si terrible ? Bien sûr que non. Prenant un certain recul pendant cette période, le bébé fait simultanément deux pas en avant - vers sa maturité physique et psychologique. Bien sûr, il a maintenant besoin de l'aide d'adultes. Ce n'est pas un hasard si, à cet âge, l'enfant est si sensible à l'évaluation de ses actions par ses parents, si désespérément prêt à attirer l'attention de sa mère, en jetant des jouets hors du parc et en tapant du pied. Capricieux, pas trop sûr de lui, luttant pour l'indépendance et n'ayant toujours peur de rien, douloureusement fier et susceptible, traversant sa première crise grave, le bébé a vraiment besoin d'un soutien parental constant. De plus, son orientation vers l'évaluation d'un adulte est une condition importante pour le développement correct dans la période "d'un an". Essayez d'être patient, ne vous précipitez pas pour gronder et punir votre malheureux demandeur d'indépendance. Et si vous voulez vraiment le gronder, il est toujours préférable de souligner d'une manière ou d'une autre que le mécontentement de la mère a été causé par un acte spécifique du petit, et non par lui.

Si vous parvenez à traiter avec sympathie et respect un bébé qui traverse la première période difficile de sa vie, les phénomènes de crise disparaîtront bientôt d'eux-mêmes. La crise sera remplacée par une période de développement stable, lorsque les manifestations qui effrayaient les parents se transformeront en réalisations importantes : un nouveau niveau d'indépendance, de nouvelles réalisations. Pour prendre pied, devenant des traits de caractère, les manifestations négatives ne peuvent être que dans un cas : si les adultes communiquent avec l'enfant en position de force : « Arrête de crier et mange ! », « Tu ne peux pas, dis-je ! - et rien d'autre. En agissant avec l'enfant, mais pas à sa place, vous pouvez non seulement surmonter rapidement la crise, mais aussi jeter des bases solides pour le développement harmonieux du bébé et une merveilleuse relation de confiance avec lui.

Crise d'un enfant de 3 ans

Enfin, votre enfant a exactement trois ans. Il est déjà presque indépendant : il marche, court et parle... On peut lui confier beaucoup de choses lui-même. Vos exigences augmentent involontairement. Il essaie de vous aider dans tout.

Et tout à coup... tout à coup... Il arrive quelque chose à votre animal de compagnie. Elle change sous nos yeux. Et le plus important - pour le pire. Comme si quelqu'un remplaçait l'enfant et qu'au lieu d'un homme docile, doux et malléable, comme de la pâte à modeler, il vous glissait une créature nocive, capricieuse, têtue, capricieuse.

Marinochka, s'il vous plaît, apportez un livre, - demande gentiment maman.
- Pas de plis, - Marinka répond fermement.
- Donne, petite-fille, je t'aiderai, - comme toujours, propose la grand-mère.
« Non, moi-même », objecte obstinément la petite-fille.
- Allons nous promener.
- N'ira pas.
- Aller diner.
- Je ne veux pas.
- Écoutons une histoire.
- Je ne vais pas...

Et ainsi toute la journée, la semaine, le mois, et parfois même l'année, chaque minute, chaque seconde... Comme si la maison n'était plus un bébé, mais une sorte de « râle nerveux ». Il refuse ce qu'il a toujours beaucoup aimé. Il fait tout pour contrarier tout le monde, il désobéit en tout, même au détriment de ses propres intérêts. Et comment il est offensé quand ses farces sont arrêtées ... Il revérifie toutes les interdictions. Soit il se met à raisonner, puis il s'arrête carrément de parler... Du coup il refuse la marmite... comme un robot, programmé, sans écouter les questions et les demandes, répond à tout le monde : " non ", " je ne peux pas ", " je ne veux pas", "Je ne veux pas." "Quand ces surprises vont-elles enfin se terminer ?", demandent encore les parents. "Que faire de lui ? Incontrôlable, égoïste, têtu. « Est-ce que maman et papa ne comprennent pas que je n'ai pas besoin de leur aide ? - pense le gamin en affirmant son "je". - "Est-ce qu'ils ne voient pas comme je suis intelligent, comme c'est beau ! Je suis le meilleur !" - l'enfant s'admire pendant la période du "premier amour" pour lui-même, éprouvant un nouveau sentiment vertigineux - "Moi-même!"
Il s'est distingué comme "je" parmi les nombreuses personnes qui l'entouraient, s'est opposé à eux. Il veut souligner sa différence avec eux.

- "Moi-même!"
- "Moi-même!"
- "Moi-même" ...

Et cette affirmation du "système du moi" est la base de la personnalité à la fin de la petite enfance. Le saut du réaliste au visionnaire se termine avec « l'âge de l'entêtement ». Avec de l'obstination, vous pouvez transformer vos fantasmes en réalité et les défendre.
À l'âge de 3 ans, les enfants attendent de la famille qu'elle reconnaisse l'indépendance et l'indépendance. L'enfant veut qu'on lui demande son avis, qu'on le consulte. Et il ne peut pas attendre que ce soit dans le futur. Il ne comprend pas encore le futur. Il a besoin de tout à la fois, immédiatement, maintenant. Et il essaie à tout prix de gagner en indépendance et de s'affirmer dans la victoire, même si cela apporte des désagréments dus à un conflit avec ses proches.

Les besoins accrus d'un enfant de trois ans ne peuvent plus être satisfaits par l'ancien style de communication avec lui et l'ancien mode de vie. Et en signe de protestation, défendant son "je", le bébé se comporte "contrairement à ses parents", éprouvant des contradictions entre "je veux" et "je dois".

Mais nous parlons du développement de l'enfant. Et tout processus de développement, en plus de changements lents, se caractérise également par des transitions-crises abruptes. L'accumulation progressive de changements dans la personnalité de l'enfant est remplacée par des fractures violentes - après tout, il est impossible d'inverser le développement. Imaginez un poussin qui n'est pas encore sorti d'un œuf. À quel point est-il en sécurité là-bas. Et pourtant, bien qu'instinctivement, il détruit la carapace pour s'en sortir. Sinon, il suffoquerait simplement dessous.

Notre tutelle pour un enfant est la même coquille. Il est chaud, confortable et sûr d'être sous elle. À un moment donné, il en a besoin. Mais notre bébé grandit, change de l'intérieur, et soudain vient le moment où il se rend compte que la coquille interfère avec la croissance. Que la croissance soit douloureuse... et pourtant l'enfant ne brise plus instinctivement, mais consciemment la "coquille" pour vivre les vicissitudes du destin, connaître l'inconnu, faire l'expérience de l'inconnu. Et la principale découverte est la découverte de soi. Il est indépendant, il peut tout faire. Mais... en raison de ses capacités d'âge, le bébé ne peut pas se passer d'une mère. Et il est en colère contre elle pour cela et "se venge" avec des larmes, des objections, des caprices. Il ne peut pas cacher sa crise qui, comme les aiguilles d'un hérisson, dépasse et ne s'adresse qu'aux adultes qui sont toujours à ses côtés, s'occupent de lui, avertissent tous ses désirs, sans s'en apercevoir et sans se rendre compte qu'il peut déjà tout faire. fais le toi-même. Avec d'autres adultes, avec ses pairs, ses frères et sœurs, l'enfant ne va même pas entrer en conflit.

Selon les psychologues, un bébé à l'âge de 3 ans traverse l'une des crises, dont la fin marque une nouvelle étape de l'enfance - l'enfance préscolaire.

Les crises sont nécessaires. Ils sont comme la force motrice du développement, ses étapes particulières, les étapes du changement dans l'activité principale de l'enfant.

A 3 ans, le jeu de rôle devient l'activité principale. L'enfant commence à jouer aux adultes et à les imiter.

Une conséquence défavorable des crises est la sensibilité accrue du cerveau aux influences environnementales, la vulnérabilité du système nerveux central en raison de déviations dans la restructuration du système endocrinien et du métabolisme. Autrement dit, le paroxysme de la crise est à la fois un saut évolutif progressif et qualitativement nouveau et un déséquilibre fonctionnel défavorable à la santé de l'enfant.
Le déséquilibre fonctionnel est également soutenu par la croissance rapide du corps de l'enfant, l'augmentation de ses organes internes. Les capacités adaptatives-compensatoires du corps de l'enfant sont réduites, les enfants sont plus sensibles aux maladies, en particulier neuropsychiatriques. Si les transformations physiologiques et biologiques de la crise n'attirent pas toujours l'attention, les changements de comportement et de caractère du bébé sont perceptibles par tous.

Comment les parents doivent se comporter pendant la crise d'un enfant de 3 ans:

Par celui à qui s'adresse la crise d'un enfant de 3 ans, on peut juger de ses affections. En règle générale, la mère est au centre des événements. Et la responsabilité principale de la sortie correcte de cette crise incombe à elle. Rappelez-vous que le bébé souffre lui-même de la crise. Mais la crise de 3 ans est une étape importante dans le développement mental de l'enfant, marquant le passage à une nouvelle étape de l'enfance. Par conséquent, si vous voyez que votre animal de compagnie a changé de façon très spectaculaire, et pas pour le mieux, essayez de développer la bonne ligne de comportement, devenez plus flexible dans les activités éducatives, élargissez les droits et obligations du bébé et, dans la mesure du raisonnable, laissez lui goûter l'indépendance pour en profiter.

Sachez que l'enfant ne se contente pas d'être en désaccord avec vous, il teste votre caractère et lui trouve des faiblesses afin de l'influencer dans la défense de son indépendance. Il vérifie avec vous plusieurs fois par jour si ce que vous lui interdisez est vraiment interdit, et peut-être est-ce possible. Et s'il y a la moindre possibilité de "c'est possible", alors l'enfant atteint son objectif non pas de vous, mais de papa, grands-parents. Ne te fâche pas contre lui pour ça. Et il vaut mieux équilibrer les justes récompenses et punitions, l'affection et la sévérité, sans oublier que "l'égoïsme" de l'enfant est naïf. Après tout, c'est nous, et personne d'autre, qui lui avons appris que n'importe lequel de ses désirs est comme un ordre. Et tout à coup - pour une raison quelconque, c'est impossible, quelque chose lui est interdit, quelque chose lui est refusé. Nous avons changé le système d'exigences, et pourquoi est difficile à comprendre pour un enfant.

Et il te dit "non" en représailles. Ne lui en veux pas pour ça. Après tout, c'est votre mot habituel quand vous en parlez. Et lui, se considérant indépendant, vous imite. Ainsi, lorsque les désirs du bébé dépassent de loin les possibilités réelles, trouvez une issue dans un jeu de rôle, qui dès l'âge de 3 ans devient l'activité principale de l'enfant.

Par exemple, votre enfant ne veut pas manger, bien qu'il ait faim. Vous ne le priez pas. Mettez la table et placez l'ours sur la chaise. Imaginez que l'ours vienne dîner et demande vraiment au bébé, à l'âge adulte, d'essayer si la soupe est trop chaude et, si possible, de le nourrir. L'enfant, comme un grand, s'assoit à côté du jouet et, inaperçu de lui-même, tout en jouant, déjeune complètement avec l'ours.

À 3 ans, l'affirmation de soi d'un enfant est flattée si vous l'appelez personnellement au téléphone, lui envoyez des lettres d'une autre ville, lui demandez conseil ou lui offrez des cadeaux "adultes" comme un stylo à bille pour écrire.

Pour le développement normal du bébé, il est souhaitable pendant la crise de 3 ans que l'enfant sente que tous les adultes de la maison savent qu'à côté d'eux n'est pas un bébé, mais leur camarade et ami égal.

Svetlana Merchenko

Ville Novossibirsk

Psychologue praticienne, spécialiste dans le domaine des relations enfants-parents, psychologue de l'organisation des parents adoptifs "Stork Day", coach d'affaires, mère de nombreux enfants

Peut-être que tous les parents modernes ont entendu parler de crises dans le développement des enfants. De temps en temps, quelqu'un soupire : "Nous avons une crise de trois ans" ou "Nous avons l'adolescence". Qu'est-ce que ça veut dire? Les crises d'âge - sont ces périodes du développement d'une personne au cours desquelles des changements mentaux brusques se produisent. Hier encore, votre collégien était plutôt gentil et accommodant, et aujourd'hui il s'est soudain mis à argumenter, à contredire, à s'énerver pour des broutilles, à réagir exagérément à tous les commentaires qui lui étaient adressés, et vous comprenez - ça y est, ça a commencé ! Bonjour l'adolescence ! Cependant, un certain temps passe - un an, deux, trois, et vous remarquez que l'enfant est revenu "sur ses propres rives". Mais en même temps il est devenu différent, plus indépendant, responsable, indépendant. La crise est passée, mais ses résultats demeurent. Les crises d'âge surviennent tout au long du processus de croissance : à la fois chez les enfants d'âge préscolaire et les adolescents, il est donc particulièrement important de connaître leurs caractéristiques distinctives et leur signification.

Périodes "orageuses"

Sigmund Freud, Lev Vygotsky et d'autres scientifiques bien connus ont écrit sur les crises de développement. Leurs travaux ont beaucoup en commun (par exemple, les stades d'âge des crises) et fondamentalement différents. Mais laissons les subtilités aux professionnels - parents, il est plus important de connaître les principales caractéristiques de chaque crise afin d'aider votre enfant à traverser ces périodes difficiles. Le tableau ci-dessous décrit brièvement les principales crises liées à l'âge chez les enfants.

Aide-mémoire pour les parents : crises d'âge

Tableau des crises à différentes périodes de la vie d'un enfant :

Âge	Le sujet du conflit	environnement proche	Bilan de la crise
0-1 an	Doit-on faire confiance à ce monde ?	Accompagnement, satisfaction des besoins, soins, contact, communication émotionnelle	Confiance dans les gens, attitude positive envers soi-même
		Manque de soutien, mauvaise prise en charge, incohérence, « surdité » émotionnelle	Méfiance envers les gens, méfiance envers soi-même
2-3 ans	Puis-je contrôler ce monde ? (ou juste mon comportement ?)	Le soutien, l'introduction de restrictions raisonnables, un degré de liberté adéquat, l'absence d'agression parentale en punition	L'autonomie, le désir de se contrôler
		Surprotection, manque de soutien et de confiance, punitions dures ou humiliantes	Doute de soi, honte ou anxiété
4-5 ans	Puis-je être indépendant de mes parents et où sont les limites de mes possibilités ? Que signifie être un garçon et une fille ?	Encouragement à l'activité, disponibilité d'opportunités de recherche, reconnaissance des droits de l'enfant, reconnaissance du rôle de genre	Initiative, confiance en soi, reconnaissance du genre
		Désapprobation de l'activité, critiques constantes, accusations, rejet de soi en tant que fille ou garçon	Culpabilité pour les actions, sentiment de sa propre "méchanceté". Attitude négative envers son propre sexe
6-11 ans	Puis-je devenir assez habile pour survivre et m'adapter au monde ?	Formation et éducation douces, présence de bons modèles	Travailleur, ayant des intérêts personnels et un désir d'atteindre des objectifs
		Apprentissage non systématique ou conflictuel, manque d'orientation, manque de modèles positifs	Sentiment d'infériorité, d'insécurité et peur des difficultés
12-18 ans	Qui suis-je sans l'influence de mes parents ? Quelles sont mes convictions personnelles, mes opinions, mes positions ?	Stabilité et continuité internes, présence de modèles de genre clairement définis pour l'imitation, reconnaissance du droit de l'enfant à son propre monde intérieur	Identité, intégrité interne
		Manque de clarté de l'objectif, commentaires flous, attentes vagues	Confusion des rôles, contradiction des valeurs, dépendance affective

Crise de la première année de vie

« Dois-je faire confiance à ce monde ?

La première crise survient chez les enfants de moins d'un an. Un bébé, qui vient de naître, est sans défense et sans défense. Il ne peut littéralement pas survivre à moins qu'il y ait des gens autour pour prendre soin de lui. Mais il est important qu'un enfant ne soit pas seulement nourri et lavé. Le gamin a besoin de confiance : on l'attendait ici. Il a besoin de voir la joie et le bonheur sur les visages des personnes qui se soucient de lui, pour ensuite faire confiance aux gens, à lui-même et au monde. Avec des soins constants, de l'affection, une présence fiable, des câlins et des bisous sans fin, maman et papa prouvent : naître est merveilleux !

Mais si le bébé est confronté à de mauvais soins, à l'indifférence, ou constate que ses proches souffrent, pleurent, jurent, sont souvent absents, il tire un certain nombre de conclusions décevantes. Conclusion sur moi-même : "Je ne les rends pas heureux, donc je suis mauvais." Conclusion sur les gens en général : "les gens ne sont pas fiables, instables et on ne devrait pas leur faire confiance." L'enfant fait toutes ces conclusions inconsciemment, mais elles deviennent son guide d'action, car c'est sa véritable expérience. Par conséquent, à l'avenir, certaines personnes voient le verre à moitié plein, tandis que d'autres le voient comme vide. Certains voient des opportunités, tandis que d'autres voient des problèmes. Certains trouvent la force de combattre les difficultés, tandis que d'autres abandonnent sans combattre, car au fond ils savent que tout est inutile, parce que "je suis mauvais" et "tu ne peux faire confiance à personne". De cette importance est la première crise d'âge observée chez les enfants de moins d'un an.

Crise 2–3 ans

« Indépendance ou insécurité ?

Les enfants apprennent à marcher, à contrôler leur corps : ils s'habituent à aller aux toilettes, à manger à une table commune et deviennent progressivement de plus en plus indépendants. Et cette « liberté » leur fait signe : il faut toucher à tout, le saisir, le disperser, c'est-à-dire l'étudier. Les enfants deviennent capricieux et exigeants parce qu'ils veulent comprendre comment contrôler leurs parents, comment s'assurer qu'ils continuent à exaucer tous leurs désirs. Et les parents ont une autre tâche - apprendre à l'enfant à gérer non pas le monde, mais lui-même. Allez vous-même au pot, mangez-vous, soyez capable de vous arrêter, entendez le « non » du parent, répondez aux interdits et aux restrictions. C'est une période difficile.

Les «terroristes» exigeants de deux ans ont besoin de restrictions raisonnables, alors que «non» est toujours «non», et d'un degré de liberté adéquat. Les parents doivent être patients et attendre que «moi-même» se lave les mains, balaie avec un balai, ouvre la porte avec les clés. C'est ainsi que naît la confiance en soi, le premier « je peux ! et l'indépendance. En conséquence, l'enfant cherche à se contrôler et non à manipuler ses parents. Mais la recherche d'un "bouton parental" est typique pour tous les enfants de trois ans, il est donc très important de ne pas aller trop loin avec les punitions, de ne pas montrer d'agressivité physique, de ne pas faire honte à l'enfant, de ne pas humilier, car ainsi loin il sait très peu.

Plus vous lui imposez de règles rigides, plus vous le blâmez souvent pour son inconduite, plus les critiques et le ridicule du "bâclé" et du "sale" seront nombreux, plus une personne peut devenir insécure et incontrôlable à l'avenir. Un tel adulte sera obligé de se disputer avec les règles et les lois, de prouver son droit au respect, de voir une menace pour sa dignité dans tout regard oblique et ordre de ses supérieurs. Les racines du despotisme, de l'agressivité, de l'incertitude totale résident aussi souvent dans cette période.

Crise 4 à 5 ans

"Qu'est-ce que cela signifie d'être un garçon ou une fille?"

A quatre ou cinq ans, les enfants apprennent comment fonctionne le monde, ils s'intéressent à la place qu'y occupe le rapport des sexes. Jeux de « filles-mères », chevaliers et surhommes, « boutique », « hôpital » - tout cela traduit le désir de l'enfant de trouver sa place dans le monde, de comprendre ce qu'est le savoir « je suis une fille / je suis une garçon" apporte ? Être une fille, c'est être belle comme une princesse, travailleuse comme Cendrillon ou sacrificielle comme la Petite Sirène ? Et qui est le garçon ? Celui qui ne pleure pas, n'a peur de rien, peut redonner à tout le monde, ou celui qui est intelligent, gentil et patient ?

Tous nos stéréotypes et attentes de genre sont établis pendant cette période et sont transférés de la relation du couple de parents. La fille et le garçon observent attentivement le comportement de leurs parents, ils sont sensibles à leurs propos et à leurs appréciations. Comme "un vrai homme ne laissera jamais une femme porter des sacs" ou "une vraie femme n'a pas besoin d'aide, elle peut tout faire elle-même". L'enfant lit la relation des parents entre eux, leurs attentes exprimées et non exprimées l'un pour l'autre, et ainsi se forme son attitude future envers les personnes de son sexe et du sexe opposé. Où est la ligne que je ne pourrai jamais franchir simplement parce que je suis un garçon ou une fille ? Pourquoi les garçons ne peuvent-ils pas se vernir les ongles, parce que c'est beau ? Pourquoi une fille ne peut-elle pas sauter d'un garage, n'est-ce pas ? Plus les parents ont des sentiments contradictoires sur le sexe de l'enfant, plus il lui est difficile de se faire sa propre idée de ces normes.

Dans la société moderne, ces frontières sont de plus en plus floues, ce sont donc les parents qui jouent un rôle déterminant dans ce que l'enfant comprendra par les mots « fille/femme » et « garçon/homme ». Plus il entend dans son enfance des phrases négatives et dévalorisantes selon lesquelles «toutes les femmes sont des imbéciles» et «les hommes ont transféré», plus la relation entre les parents se détériore, plus sa vie personnelle devient difficile et déroutante à l'avenir. Et si sous vos yeux il y a un exemple de relation plutôt heureuse entre parents, quand chacun est satisfait de son destin et de son rôle, réalisé tant dans la famille que dans sa carrière, l'enfant n'a pas d'expériences douloureuses sur son sexe, - il a des directives claires sur la façon de devenir heureux. Pour aider un enfant à traverser cette crise avec succès, les parents n'ont besoin de rien de moins que d'être heureux.

Crise 6–11 ans

"Comment survivre et s'adapter au monde ?"

L'âge de 6-7 ans dans de nombreuses cultures est associé au début de l'éducation. L'enfant va à l'école, il maîtrise le système de savoir que les générations précédentes ont accumulé. Il est important de faire de l'apprentissage un soutien plutôt qu'une punition. L'enfant perd tout intérêt lorsqu'il ne voit pas l'intérêt des adultes (parents, enseignants) pour le processus lui-même, lorsque les notes académiques, les modèles, les normes sont plus importants pour eux qu'une lueur vive dans les yeux de l'enfant. Lorsqu'en cours d'apprentissage, au lieu de soutien, un enfant entend des insultes d'un adulte, des menaces de «devenir concierge», cela non seulement diminue l'estime de soi, mais détruit également le désir d'apprendre.

Il est important pour les parents de trouver le domaine qui intéresse vraiment l'enfant, et par leur comportement de le convaincre : « Je crois en toi, tu peux le faire, tu vas réussir ! ». Si ce ne sont pas des maths, alors peut-être le football ; pas de football, donc de danse ; pas danser - donc perler. Souvent, les parents voient le "succès" exclusivement dans le programme scolaire, mais c'est faux. Si l'enfant «ne s'intéresse à rien» du tout, alors la quantité de critiques a déjà dépassé l'échelle et le bébé s'est formé une idée stable de lui-même en tant que personne maladroite et inutile.

Il est important pour un enfant de voir dans son entourage proche des adultes passionnés par leur travail, ayant des passe-temps et appréciant leurs activités. Cela devient une source d'inspiration et donne envie d'apprendre par soi-même. S'il entend grogner à propos d'un travail dégoûtant, observe l'attente éternelle du vendredi et des week-ends, la monotonie et la routine, alors il n'a personne à qui prendre un exemple positif. "Pourquoi avez-vous besoin d'apprendre quelque chose pour souffrir de la même manière plus tard?"

Le travail acharné est cultivé à travers le plaisir, en acquérant un sentiment de "je peux!", qui sont stimulés par le soutien et l'intérêt des parents. Et le sentiment d'infériorité naît de l'indifférence parentale et des critiques excessives. Du coup, à l'âge adulte, les gens se fixent des objectifs complètement différents en termes d'ambition : quelqu'un s'intéresse à « la tarte au ciel », tandis que d'autres se contentent « d'un mésange dans les mains ».

Crise 12–18 ans

« Qui suis-je sans l'influence de mes parents ?

Toute la vie d'un enfant est une succession de rôles différents : élève ou ami, frère ou sœur aîné, athlète ou musicien. A l'adolescence, la question principale se pose : "Qui suis-je vraiment ?". Avant cette période, les enfants ne critiquent pratiquement pas leurs parents et les adultes significatifs, ils acceptent toutes nos règles, croyances et valeurs sur la foi. À l'adolescence, il est important de comprendre ces idées, ces rôles, de s'éloigner des parents et de rassembler toutes les idées sur vous-même en une seule identité holistique. L'identité est un sens de sa propre vérité, de son utilité, de son appartenance au monde et aux autres. La recherche de son identité, la réponse à la question : « Qui suis-je ? - Et il y a la tâche principale de cette période.

Sous l'influence de différentes personnes, des valeurs très contradictoires s'accumulent chez un enfant tout au long de sa vie. Par exemple, dans la famille, il y a une valeur importante - l'éducation. Et l'enfant a une valeur importante - l'amitié. Et les amis en sélection sont ceux qui ne voient pas la valeur des études. Un adolescent est confronté à un choix: soit "score" pour étudier avec des amis, soit, ayant choisi d'étudier, perdre la compagnie d'amis. Les parents pendant cette période ont du mal, précisément parce que l'essence de la crise elle-même est de laisser l'influence des parents. D'où la désobéissance évidente, la désobéissance, les disputes, le "retrait", les claquements de portes et autres variantes de la rébellion adolescente.

Il est important que les parents trouvent un équilibre entre défendre des demandes qu'ils ne refuseront pas et la nouvelle liberté d'idées et d'actions dont bénéficie un adolescent. Par exemple, intoxication alcoolique - en aucun cas. C'est inadmissible. Point. Mais votre garde-robe - peut-être que nous ne l'aimons pas - mais c'est la vôtre, décidez vous-même. Essayez de ne vous habiller qu'en fonction de la météo, et la beauté et le style sont vos prérogatives. Cela dépend en grande partie des actions des parents si une personne peut devenir une personnalité stable et autosuffisante, avec ses propres principes internes, ou si elle dépendra constamment des opinions de ses parents d'abord, puis de la seconde moitié, du patron et d'autres personnes significatives.

La crise prend fin lorsque la confiance intérieure de l'adolescent cesse d'être en conflit, en dispute, en dialogue constant : « Que dois-je faire ? Que choisir ? Comment ça ? Qui croire ?", lorsque des réponses sont trouvées et que la stabilité apparaît : "Je me connais, j'agis en fonction de moi-même, et non de valeurs imposées."

Tout peut être réparé

Mais que se passerait-il si, pour une raison quelconque, la crise était gérée de manière négative ? Vous ne pouvez rien réparer ? Bien sûr que non. Tout au long de la vie, chaque personne a la possibilité de changer. Et les enfants sont très flexibles et plastiques, ils sont capables d'"obtenir" ce qui leur manquait autrefois. Par exemple, les enfants privés de la chaleur et de l'amour parentaux dans la petite enfance, qui ont subi un rejet émotionnel ou la perte de leurs parents, peuvent devenir des adultes pleinement adaptés s'ils reçoivent plus d'amour et d'attention dans les étapes suivantes. Cependant, au cours du processus de croissance, une crise mal vécue se reflétera dans le comportement de l'enfant, dans son monde émotionnel jusqu'à ce qu'elle soit résolue "avec une conclusion différente".

Par conséquent, il est important que les parents comprennent deux choses. Premièrement, les conséquences d'une sortie négative de la crise de l'enfance se reflètent dans la qualité de vie d'une personne pour le reste de sa vie. Deuxièmement, si des erreurs sont commises pendant la crise, elles peuvent être corrigées et l'enfant, quel que soit son âge, peut avoir la possibilité de vivre ce conflit d'une manière différente.

Les parents modernes ont du mal. Nouvelles connaissances sur l'éducation, conseils de psychologues, pression sociale, peur d'être un parent raté, peur d'élever un enfant raté... Tout le monde ne peut pas supporter tout ça. Le célèbre éducateur humaniste Janusz Korczak a dit à ce sujet : "Ne vous torturez pas si vous ne pouvez pas faire quelque chose pour votre enfant, rappelez-vous simplement : on n'a pas assez fait pour l'enfant si tout ce qui est possible n'a pas été fait."